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Un musicien nigérian dépose une plainte auprès de la Cour suprême pour contester sa condamnation pour blasphème

Un musicien nigérian dépose une plainte auprès de la Cour suprême pour contester sa condamnation pour blasphème

Un musicien nigérian porte plainte devant la Cour suprême du pays pour contester une condamnation à mort qu’il a été prononcée en 2020 pour « blasphème », une affaire dont ses avocats espèrent qu’elle renversera les lois sévères sur le blasphème qui frappent depuis des années les chrétiens et les autres minorités religieuses du pays.

Yahaya Sharif-Aminu, un musulman soufi, a été reconnu coupable et condamné à mort pour la première fois en août 2020 en vertu de la loi sur le blasphème basée sur la charia, qui criminalise le manque de respect envers le prophète Mahomet. La loi est administrée par l’État de Kano, qui est situé dans une région qui a souffert de la répression et la persécution des chrétiens par Boko Haram dans les années récentes.

Sharif-Aminu porte son appel avec le soutien d’ADF International, un groupe juridique confessionnel. Selon le groupe, Sharif-Aminu a été condamné en 2020 – bien qu’il n’ait pas de représentation légale – après avoir partagé des messages audio sur WhatsApp d’une chanson qu’il a composée, que le tribunal a jugée blasphématoire envers le prophète Mahomet. Bien que cette première condamnation ait été annulée en 2021, il attend maintenant un nouveau procès, où il pourrait à nouveau encourir la peine de mort. Il est actuellement en prison sans caution.

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ADF International dit que son Cour suprême L’appel a le potentiel d’annuler les lois sur le blasphème du nord du Nigeria, permettant ainsi aux chrétiens convertis, aux musulmans minoritaires et à d’autres de parler plus librement de leur foi et d’être protégés de la violence communautaire que les accusations de blasphème entraînent fréquemment avec eux. Au moins 12 États du nord du Nigéria respectent la charia et ont des lois sur le blasphème. Les tribunaux de la charia prononcent des peines qui incluent la flagellation, l’amputation et la peine de mort selon le crime, a rapporté la BBC.

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