En République démocratique du Congo (RDC), la Mission de l’ONU en RDC (MONUSCO) a pris des mesures strictes à l’encontre de casques bleus déployés dans le pays. Selon un communiqué de la MONUSCO, des cas graves de mauvaise conduite ont été commis par des membres de l’opération militaire. L’Agence France Presse (AFP) a eu accès à des documents internes de la mission et rapporte que huit soldats ont été arrêtés et qu’un officier a été suspendu dans le cadre d’une affaire d’exploitation sexuelle.
L’AFP a eu accès à des courriers et à un rapport préliminaire interne qui mentionnent notamment un incident survenu le 30 septembre 2023 à Beni. Plusieurs soldats sud-africains de la MONUSCO ont quitté le camp de Mavivi malgré le couvre-feu et se sont rendus dans l’une des maisons closes de la ville. Selon le communiqué de l’ONU, cela ne correspond pas au respect des valeurs et normes de conduite des Nations Unies. Plus tard dans la soirée, certains soldats ont été découverts par la police de la MONUSCO, alors que d’autres ont réussi à s’enfuir. Certains ont été arrêtés devant la base.
Quelques jours plus tard, un officier a été suspendu non pas pour sa participation à cette soirée, mais pour avoir intimidé et proféré des menaces verbales envers des membres de l’ONU après l’arrestation des soldats.
Une source onusienne a confirmé ces informations à RFI. L’enquête est toujours en cours et les militaires sont actuellement en détention. Ce problème n’est pas nouveau, car des mesures avaient déjà été prises par la MONUSCO par le passé, notamment à Beni, pour mettre fin à la fréquentation des maisons closes par les soldats des contingents de l’ONU.