Mgr William E. Lori (Kevin J. Parks/personnel CR)
5 avril 2023
Chers amis en Christ,
Le rapport d’aujourd’hui du procureur général du Maryland est avant tout un rappel triste et douloureux du tort considérable causé à des enfants et à des jeunes innocents par certains ministres de l’Église. Les récits détaillés d’abus sont choquants et déchirants. Il est difficile pour la plupart d’imaginer que de tels actes pervers aient réellement pu se produire. Pour les victimes-survivantes du monde entier, elles connaissent la dure vérité : ces actes pervers se sont produits.
À tous les survivants, je présente mes excuses les plus sincères au nom de l’archidiocèse et je promets ma solidarité et mon soutien continus pour votre guérison. Nous vous entendons. Nous croyons que vous et vos voix courageuses avez fait une différence. Au cours de réunions difficiles, bien que profondément significatives, j’ai fait l’expérience de votre témoignage courageux, et la puissance de vos paroles et de votre témoignage m’a convaincu personnellement de veiller à ce que nous fassions tout notre possible pour prévenir de futurs incidents d’abus et promouvoir la guérison des survivants.
Le rapport détaille une période répréhensible de l’histoire de cet archidiocèse, une période qui ne sera pas dissimulée, ignorée ou oubliée. La reconnaissance, je le sais, est de la plus haute importance. Mes prédécesseurs immédiats et moi-même avons offert une reconnaissance publique inflexible des horreurs de cette époque. En 2002, l’archidiocèse a rendu public les noms des membres du clergé accusés de manière crédible d’avoir commis des abus sexuels sur des enfants, remontant aux années 1930. Nous continuons de rendre publics les noms des agresseurs au fur et à mesure que nous en prenons connaissance et que de nouvelles accusations sont signalées.
Il est important que nous éclairions la lumière de Dieu sur ces récits vécus d’abus. L’exposition illustre les changements radicaux que l’archidiocèse a commencé à opérer dans les années 1990 pour mettre fin à ce fléau. Ces efforts ont été importants et l’archidiocèse a changé. L’archidiocèse n’est plus la même organisation qu’il était lorsque, comme le documente le rapport, les cas d’abus ont culminé dans les années 1960 et 1970. Les cas ont chuté chaque année et chaque décennie depuis lors, parallèlement au développement du droit canonique et pénal et des normes et politiques de responsabilité de l’archidiocèse conçues pour protéger les enfants. Après avoir passé quatre ans à enquêter sur l’archidiocèse, l’ancien procureur général Brian Frosh a signalé que
les changements culturels, les politiques de protection de l’enfance et les mesures de responsabilisation que l’archidiocèse a commencé à mettre en œuvre il y a plus d’une génération se sont avérés fructueux.
Ne vous y trompez pas, cependant : le solide bilan de protection et de transparence d’aujourd’hui n’excuse pas les échecs passés qui ont conduit aux dommages spirituels, psychologiques et émotionnels durables que les victimes-survivants ont endurés.
Nous continuons à nous améliorer et à bâtir sur les changements et la responsabilité qui définissent l’archidiocèse d’aujourd’hui. Un autre tournant clé a eu lieu en 1993 – il y a 30 ans – lorsque l’archidiocèse a commencé à signaler toutes les allégations d’abus aux forces de l’ordre. Même si les forces de l’ordre ne portent pas plainte, l’archidiocèse prend toujours au sérieux son propre engagement envers la tolérance zéro en retirant définitivement du ministère toute personne accusée de manière crédible d’abus sexuels sur des enfants.
L’archidiocèse continuera à travailler avec les victimes-survivantes, comme nous le faisons depuis des décennies, en leur offrant des conseils, des règlements et du soutien. Plus de 300 victimes-survivants sont venus dans l’archidiocèse et ont partagé leurs horribles expériences. À notre tour, nous avons voyagé avec eux pour fournir un chemin vers la guérison selon les propres directives et conseils du survivant.
Veuillez lire ma lettre pastorale « Excuses, guérison et action : le travail de l’Église pour réparer la confiance sacrée ». Il s’agit d’une réponse complète et directe qui trace clairement la voie à suivre pour notre Église.
Nous prions pour que ce rapport soit une étape utile dans le cheminement continu vers la guérison des victimes-survivants, et en fait, pour tous les fidèles et pour l’Église elle-même. Nous restons entièrement et fermement déterminés à poursuivre les efforts de la dernière génération visant à assurer la sécurité des enfants et à empêcher que les abus décrits dans le rapport d’aujourd’hui ne se reproduisent.
Fidèlement en Christ
Mgr William E. Lori
Archevêque de Baltimore
