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Un journaliste belge échappe de justesse à deux missiles lors d’une interview à Bakhmout : “J’ai perdu la vue un instant”

Le journalisme est un métier qui peut être risqué, surtout dans les zones de conflit. C’est exactement ce qu’a vécu un journaliste belge qui faisait une interview à Bakhmout lorsqu’un événement inattendu s’est produit : deux missiles sont tombés à proximité, perturbant grandement le déroulement de l’interview. Le journaliste a témoigné de cette expérience traumatisante en expliquant qu’il ne voyait plus rien pendant plusieurs secondes et qu’il a été choqué par la violence des explosions. Cette situation dramatique souligne une fois de plus la nécessité de protéger les journalistes qui se rendent dans des zones à risques pour informer le public sur ce qui s’y passe.


Le journaliste belge Arnaud De Decker a décidé l’année dernière de partir en Ukraine pour devenir correspondant à l’étranger pour plusieurs médias, dont Het Laatste Nieuws et l’émission Quotidien de Yann Barthès. Il se trouvait il y a deux jours sur le point chaud du front à Bakhmout avec la 92ème brigade de l’armée ukrainienne lorsque deux missiles russes ont explosé à quelques dizaines de mètres de lui.

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Arnaud De Decker raconte : “Avec un soldat ukrainien de 25 ans, nous nous étions rapprochés du front, à environ 500 mètres des Russes. Là, nous nous sommes abrités dans les ruines d’un bâtiment qui avait été dynamité.” Il interviewait le jeune militaire, filmant l’échange, quand une première explosion de missile s’est produite. Rapidement suivie d’une deuxième, à dix mètres du groupe, cela a commencé par un sifflement, qui était très proche. Puis il y a eu l’explosion. Il y avait de la fumée noire partout, je ne voyais rien. J’avais un bourdonnement dans les oreilles. Le soldat avec qui j’étais criait”.

Repérés par les forces russes, Arnaud et les soldats qui l’accompagnaient ont alors fui leur cachette, sprintant pendant 500 mètres pour aller se mettre à l’abri ailleurs. Le Belge, après cette expérience “très intense”, compte rentrer en Belgique à un moment, mais pour l’instant, il souhaite continuer à rendre compte de la réalité du terrain en Ukraine, et le quotidien des troupes de Volodymyr Zelensky.

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La guerre entre l’Ukraine et la Russie continue à faire rage dans la région de Donbass, où l’armée ukrainienne tente de résister aux forces séparatistes soutenues par la Russie. Les combats n’ont pas cessé depuis 2014, faisant des milliers de morts et de blessés, ainsi que des déplacements massifs de population.

Les tensions entre l’Ukraine et la Russie sont montées d’un cran ces dernières semaines, à la suite d’un accrochage naval dans la mer Noire, qui a vu la capture de marins ukrainiens par les autorités russes. La Russie a depuis renforcé ses troupes le long de la frontière, suscitant des craintes d’une invasion imminente.

L’Ukraine, de son côté, se prépare à une éventuelle contre-offensive, après avoir subi de lourdes pertes ces dernières semaines. Les soldats ukrainiens manquent de matériel et de ressources, et doivent faire face à une armée russe supérieure en nombre et mieux équipée.

La situation reste donc très tendue dans la région, et les correspondants étrangers, comme Arnaud De Decker, risquent leur vie pour rapporter les événements sur le terrain. Mais malgré les dangers, leur travail est essentiel pour faire entendre la voix des personnes touchées par le conflit, et pour mettre en lumière les enjeux en jeu dans cette crise géopolitique majeure.

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