La diffusion d’image à caractère sexuel sans autorisation de la personne concernée est punie par la loi. L’affaire amenée devant le tribunal correctionnel de Thionville, mardi 14 février, l’a rappelé à un jeune homme de 22 ans.
La photo en question est celle d’une adolescente de 16 ans, élève en institut médico-éducatif dans la vallée de l’Orne. Elle raconte que le prévenu l’a prise à son insu. Selon elle, ils auraient eu une brève relation amoureuse, de quelques jours. Le garçon a ensuite envoyé cette photo à une autre fille. Et cette dernière l’a transmise à un troisième élève de l’IME. Les éducateurs spécialisés l’ont découverte et ont signalé les faits aux autorités.
Amende et indemnisation
Les faits remontent au mois de février 2019. Le prévenu reconnaît qu’il a envoyé la photo. Mais il conteste l’avoir prise. Il explique que l’adolescente ne sait pas écrire, « c’est pour ça qu’elle m’adressait des photos », justifie-t-il à la barre. L’unique diffusion de cette image suffit à le faire comparaître en justice. Inutile de la poster sur un site internet largement consulté pour que l’infraction soit constituée.
Il écope de 300 euros d’amende. Il devra également indemniser la victime à hauteur de 200 euros pour son préjudice moral.
Le jeune homme n’est pas le seul à être mis en cause dans ce dossier. La fille qui a reçu la photo et qui l’a ensuite transmise à un autre élève de l’IME a, elle aussi, été condamnée pour la diffusion de l’image sexuelle, selon une procédure pénale simplifiée dite de plaider-coupable.
