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“Un héros russe” de La Presse

“Un héros russe : quand un homme se bat pour sauver sa patrie” – C’est l’histoire captivante et aux allures de fiction d’Alexandre Prokhorenko, un soldat russe envoyé en mission en Syrie pour combattre l’État islamique. Après s’être retrouvé encerclé par l’ennemi, Prokhorenko a choisi de se sacrifier plutôt que de se rendre, en appelant des frappes aériennes sur sa propre position. Son acte héroïque a suscité l’admiration de nombreux Russes, mais également des interrogations quant aux opérations militaires en Syrie. L’article “Un héros russe” de La Presse raconte en détail le parcours de cet homme courageux et soulève des questions importantes sur la guerre en général.


Qu’est-ce qu’un héros ? C’est celui qui met sa vie en jeu pour le bien commun, affrontant son destin au lieu de le fuir. L’an dernier, quelques semaines après l’invasion russe en Ukraine, l’opposant politique Vladimir Kara-Mourza a donc pris une série d’initiatives publiques pour critiquer le régime en place à Moscou ainsi que les crimes de guerre de son pays.

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Bien qu’étant Russe, Kara-Mourza aurait pu rester aux États-Unis ou partir pour la Grande-Bretagne étant donné que sa double nationalité (britannique et russe) le lui permettait. Il connaissait toutefois le sort réservé aux opposants politiques en Russie ; son mentor Boris Nemtsov a été assassiné de quatre balles dans le dos en 2015, à 100 mètres du Kremlin, tandis que Kara-Mourza lui-même a été hospitalisé en 2015 et en 2017, suite à des tentatives d’empoisonnement. Malgré ces avertissements, il est retourné en Russie en avril 2022, étant donné qu’il sentait que sa place était là-bas.

Malheureusement, il a été emprisonné dès son retour. Son procès pour “haute trahison” et autres crimes vient de se terminer, et il est attendu qu’il soit condamné à une peine de 25 ans de détention. Bien que le procès se soit déroulé à huis clos, Kara-Mourza a publié une déclaration, affirmant qu’il ne regrettait rien de ce qu’il avait dit et qu’il souscrivait aux accusations portées contre lui par la justice russe.

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Kara-Mourza est bien connu pour avoir convaincu le Congrès américain en 2012, ainsi que le Canada et d’autres pays, d’adopter une “loi Magnitski” – du nom d’un avocat anticorruption russe mort en prison. Cette loi vise les oligarques et dirigeants russes impliqués dans le procès et la détention de Magnitski, ainsi que tous les dirigeants étrangers coupables de violations des droits de la personne, interdisant leur accès aux visas, au système bancaire et à la possession de biens. Cette loi est devenue une arme importante dans la lutte contre les violations des droits de l’homme à travers le monde.

Kara-Mourza croit fermement que la Russie deviendra un jour un pays européen normal, malgré le régime autoritaire actuel. Il croit également que des millions de personnes dans son pays rejettent fondamentalement ce régime, mais il note que de nombreux opposants et journalistes ont été soit tués, soit emprisonnés en Russie.

Pourquoi risquer sa vie, être envoyé en camp de travail forcé et être réduit au silence ? Tout simplement parce qu’il croit que la force apparente des dictateurs s’évanouit quand suffisamment de gens se lèvent pour mettre fin à la répression. Il continue donc à croire à l’aube malgré les ténèbres qui recouvrent son pays. C’est cela qui fait de lui un héros : quelqu’un qui continue à combattre contre toute raison apparente, au risque de passer pour fou et de mourir emprisonné.

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