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Un financement comme Euskadi ou la banalité ? Le financement focalise à nouveau le débat en Catalogne

Un financement comme Euskadi ou la banalité ?  Le financement focalise à nouveau le débat en Catalogne

2024-05-02 08:30:32

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Un regard sur les boules de pouvoir


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Cette proposition pourrait être définie comme une déjà-vu, puisque c’est presque la même chose que la demande d’un pacte fiscal qu’Artur Mas a présentée à la Moncloa en 2012 et que Mariano Rajoy a rejetée. La proposition semblait également presque identique au projet de Statut d’autonomie qui avait été approuvé par le Parlement de Catalogne en 2005 et qui finirait par être rejeté devant les tribunaux espagnols. L’un des points qui tombait en premier dans le texte présenté par la chambre catalane au Congrès était précisément le système de financement.

La dernière proposition du gouvernement est la même que toujours : un système de financement propre pour la Catalogne, basé sur une agence fiscale de la Generalitat qui collecte tous les impôts payés par les citoyens et les entreprises catalanes. Concrètement, la Catalogne bénéficierait donc d’un financement régional comme celui garanti par la Constitution au Pays basque et à la Navarre. C’est également le modèle défendu par Esquerra et Junts, puisque les deux partis l’ont reflété dans leur accord d’investiture avec Pedro Sánchez.

La Catalogne est actuellement financée par le système partagé par 15 communautés autonomes : l’État collecte et distribue l’argent à chaque communauté selon un système de calcul complexe. Selon la nouvelle proposition, la Catalogne serait exclue de ce système et le gouvernement catalan deviendrait celui qui collecterait tous les impôts en Catalogne. Que paierait la Generalitat à l’État ? Deux transferts convenus lors d’une négociation bilatérale : un premier pour compenser toutes les dépenses et investissements de l’administration centrale en Catalogne (infrastructures, subventions, etc.) ou au profit des Catalans (diplomatie, défense, etc.), et un second à la « solidarité » pour aider les communautés à faible revenu.

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Selon le ministère de l’Économie, l’un des points forts de la dernière proposition est qu’elle est mieux élaborée sur le plan juridique que les précédentes. La Generalitat affirme que pour mettre cela en pratique, il n’est pas nécessaire de réformer la Constitution, mais de modifier la Lofca, la loi organique de financement régional, qui peut être obtenue avec une majorité de députés au Congrès. Il assure également qu’il n’est pas nécessaire que toutes les autonomies aient le même système, car il existe des précédents pour plusieurs autonomies fonctionnant avec des systèmes différents en même temps, ce qui profiterait à des territoires comme les îles Baléares, actuellement dans une situation similaire à celui de Catalogne.

La ministre de l’Économie, Natàlia Mas, a assuré que le gouvernement catalan ne s’opposerait pas aux demandes d’autres communautés d’adopter également ce nouveau modèle de financement basé sur la collecte. C’est le point que le PP considère comme le moins viable, même si la proposition prend comme exemple l’Allemagne, où les États fédérés collectent 100 % de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, de la TVA et de l’impôt sur les sociétés.

La proposition de Mas est intervenue peu après que 20 institutions de la société civile et des entreprises ont publié un manifeste appelant à une réforme « très profonde et très large » du système de financement, estimant que le système actuel, qui a expiré depuis 2014, représente un frein au développement économique du pays. Catalogne.

L’ordinaire, en débat

Mais toutes les options politiques en Catalogne ne voient pas les choses de la même manière. La force dirigeante actuelle du Parlement, le CPS, ne veut pas aller aussi loin. Le candidat du PSC, Salvador Illa, a critiqué le modèle actuel, qu’il juge injuste, mais sa proposition implique la création d’une agence fiscale commune entre l’État et la Generalitat et le respect du principe d’ordinanalité. Autrement dit, réformer le système actuel pour que les communautés qui contribuent le plus d’argent par habitant au fonds commun ne soient pas celles qui en reçoivent le moins. Dans cette proposition, la Generalitat continuerait à recevoir des ressources dans le cadre du régime commun des autonomies. “Nous ne sommes pas d’accord que la Catalogne soit la troisième en termes de ressources et la quatorzième en termes de recettes”, a résumé Illa lors de la pré-campagne électorale.

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L’inclusion de l’ordinanalité proposée par le PSC aurait apporté entre 3.400 et 4.500 millions supplémentaires aux caisses catalanes en 2021, soit entre 7% et 20% de plus que ce qu’elle a réellement reçu. Au lieu de cela, la Generalitat, avec sa proposition et à l’instar de 2021, aurait collecté la totalité des 52 milliards que les Catalans ont payés en impôts et aurait ensuite versé les transferts correspondants à l’État.

Un financement unique est-il nécessaire pour la Catalogne ? Quelles devraient être les bases ?

La position des parties

  • CFP : ambivalent

    Le PSC s’engage à améliorer le modèle de financement autonome actuel et à créer le Consortium fiscal catalan, un organisme conjoint État-Generalitat, dont le statut prévoit la collecte et la gestion de tous les impôts générés en Catalogne.

  • ERC : une faveur

    Sa proposition a été présentée par Aragonès en mars : gestion de 100 % des impôts et pleine capacité de régulation, transferts à l’État pour les services qu’il fournit en Catalogne et un fonds de solidarité avec les autres communautés.

  • Ensemble+ : en faveur

    La proposition de Junts est d’introduire une clause dans la loi organique de financement pour que la Catalogne quitte le régime commun et que l’État cède à la Generalitat la collecte et la gestion de 100% des impôts payés en Catalogne.

  • Vox : contre

    Ils ne veulent pas que la Catalogne dispose d’un financement unique et, au lieu d’attribuer le manque de financement au déficit budgétaire, ils l’attribuent au “gaspillage des ressources pour la cause de l’indépendance”.

  • COUPE : contre

    La CUP évite le débat sur le financement singulier, qu’elle qualifie de débat autonomiste. Ils défendent que le moyen d’obtenir davantage de ressources pour la Catalogne passe par l’autodétermination et l’indépendance.

  • Sumar commun : en faveur

    Les communes sont favorables à un accord de financement qui leur soit propre, mais solidaire, de la même manière que la Catalogne dispose de pouvoirs d’autonomie singulière comme la sécurité ou les prisons.

  • Cs : contre

    Ils excluent un financement unique pour la Catalogne et proposent que le financement soit équitable, mais dans le cadre du modèle de financement économique.

  • PP : contre

    Pour le PP, un meilleur financement peut être négocié si le processus est terminé et si un « climat de négociation loyal » est instauré. Sans préciser leur modèle, bien que toujours dans le cadre du régime régional commun, ils affirment qu’une meilleure gestion est nécessaire de la part de la Generalitat.



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