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Un festival où le vent de la liberté soufflera.

Un festival où le vent de la liberté soufflera.

Née du besoin, au lendemain des années Covid et des diverses crises sociétales, de redonner du sens au débat autour de sujets clefs, la première édition du festival Politéïa (du concept grec qui depuis l’antiquité allie la citoyenneté au mode d’organisation de la cité) se veut « ouverte à tous, intelligente, constructive, mais aussi artistique et festive. Ce n’est surtout pas une réunion d’intellectuels », annonce d’emblée Jackie Hellfgott, adjoint au maire de Thionville en charge de la culture et initiateur de la manifestation, avec le concours de l’association locale Des Mots et Débats « À l’origine, on était parti pour un colloque sur le thème de la liberté, mais très vite on a évacué ce mot pour l’élargir à festival », commente Pascal Didier, le président de ladite association. Mais pourquoi la liberté ? « Pendant le confinement, j’ai été surpris par les propos tenus en France où on remettait tout en question, les vaccins, les masques, etc. Ce qui débouchait par une extension facile sur la perte des libertés et donc la disparition de la démocratie. Un tel raisonnement m’avait profondément scandalisé », confie l’élu thionvillois. « Nous aussi avons été tellement abasourdis par les dérives du complotisme qu’il nous a paru urgent de redéfinir le mot liberté sous toutes ses formes », approuve Pascal Didier.

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Un programme dense

Portés par leur enthousiasme et leur ferveur, les deux hommes et leur entourage ont concocté un programme si dense que quatre journées ne seront pas de trop pour tout diffuser. Puis laisser, tranquillement, infuser. « On a voulu quelque chose d’ambitieux, à l’instar des festivals de Saint-Dié-des-Vosges ou Blois, avec des personnalités respectées mais en même temps accessibles à tous. Un tel événement est porteur pour une ville, cela apporte de la notoriété », assure Jackie Hellfgott , pour qui « il y a un vrai challenge à relever ». À commencer par celui de la logistique (services des salles, signalétique, informatique, nourriture, etc.). Sur ce point, il pourra compter sur l’aide non négligeable de quelque 80 bénévoles.

Deux anciens Premiers ministres

Concernant le déroulé du programme à proprement parler, une soixantaine d’intervenants ont été invités, parmi lesquels auteurs, philosophes, historiens, politologues, artistes, journalistes, tous inspirés par la question des libertés, qu’elles soient fondamentales, publiques, individuelles ou collectives. Au travers des conférences, entretiens, tables rondes, débats, séances ciné ou encore lectures, trente plateaux seront programmés dans les différents lieux culturels de la ville (La Scala, Puzzle, théâtre). Autant de moments d’échanges qui promettent d’être enrichissants avec des temps forts comme les leçons de philosophie de Raphaël Enthoven et Michaël Fœssel, les leçons d’histoire de Thierry Lentz et Pascal Ory, ou encore des entretiens avec deux anciens Premiers ministres, Bernard Cazeneuve et Édouard Philippe. « Deux politiques emblématiques qui ont dû affronter deux crises profondes », résume Jackie Hellfgott, qui prend soin de ne surtout pas les opposer. Ce n’est pas non plus l’idée…

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Pendant ces quatre journées donc, ces combattants de la liberté déclineront de manières diverses cette valeur républicaine mais aussi ce si joli mot, sujet principal du non moins somptueux poème de Paul Éluard et ses vers merveilleux, qui font aujourd’hui office de table des lois : « Liberté, liberté chérie. Sur chaque main qui se tend, j’écris ton nom. »

Retrouvez le programme complet sur politeia.thionville.fr

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