Nouvelles Du Monde

Un espoir de réparation de la myéline dans la sclérose en plaques grâce à la clemastine

Un espoir de réparation de la myéline dans la sclérose en plaques grâce à la clemastine

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte le système nerveux central. Les lésions causées par un dysfonctionnement du système immunitaire entraînent des perturbations motrices, sensorielles, cognitives, visuelles et sphinctériennes. Les traitements permettent de réduire les poussées inflammatoires et d’améliorer la qualité de vie des patients, mais ne peuvent pas empêcher la progression de la maladie.

Dans une récente étude publiée dans la revue PNAS, des chercheurs de l’Institut des neurosciences de l’Université de Californie à San Francisco ont observé que la clemastine, un médicament, pourrait réparer certaines lésions causées par la sclérose en plaques. La clemastine, un antihistaminique en vente libre, avait déjà été identifiée comme un traitement potentiel pour cette pathologie.

Les patients atteints de sclérose en plaques perdent de la myéline, qui est l’isolant protecteur qui entoure les fibres nerveuses. À l’intérieur du cerveau, l’eau emprisonnée entre les fines couches de myéline ne peut pas se déplacer aussi facilement que l’eau entre les cellules cérébrales. Les chercheurs américains ont utilisé cette caractéristique de la myéline pour développer une technique d’imagerie qui permet d’examiner les niveaux de myéline avant et après l’administration de la clemastine. Ils ont appelé cette technique la “fraction d’eau de la myéline”, qui représente le rapport entre l’eau de la myéline et la quantité totale d’eau contenue dans le cerveau.

Lire aussi  Cette chenille floue cache un venin comme jamais vu chez les insectes : ScienceAlert

“Il s’agit du premier exemple de réparation cérébrale documentée par IRM pour une maladie neurologique chronique”, ont déclaré les chercheurs. Pendant l’étude, ils ont recruté des patients atteints de sclérose en plaques et les ont divisés en deux groupes : le premier groupe a reçu de la clemastine pendant les trois premiers mois de l’étude, tandis que le deuxième groupe n’a bénéficié du médicament qu’entre le troisième et le cinquième mois.

Les scientifiques ont utilisé la fraction d’eau de la myéline comme biomarqueur et ont constaté que l’eau de la myéline augmentait dans le premier groupe qui avait reçu le médicament, et cette augmentation se poursuivait même après l’arrêt du traitement. En revanche, dans le deuxième groupe, la fraction d’eau de la myéline indiquait une réduction de l’eau de la myéline au début de l’étude lorsque les volontaires prenaient un placebo, puis une augmentation une fois qu’ils bénéficiaient de la clemastine.

Selon les auteurs de l’étude, cette augmentation de l’eau de la myéline après le traitement révèle une réparation de la myéline chez les patients atteints de sclérose en plaques. “Il s’agit du premier exemple de réparation cérébrale documentée par imagerie par résonance magnétique (IRM) pour une maladie neurologique chronique”, a déclaré le Dr Ari Green, auteur principal de l’étude et directeur médical du Centre de la sclérose en plaques et de la neuroinflammation de l’Université de Californie à San Francisco. Il a ajouté : “La clémastine ne peut être que partiellement efficace aux doses que nous pouvons utiliser (…) Ce médicament peut avoir un effet sédatif, ce qui peut être particulièrement indésirable chez les patients atteints de sclérose en plaques. Nous espérons que de meilleurs médicaments seront développés, mais la clemastine s’est avérée être l’outil permettant de montrer que la remyélinisation est possible.”
#antihistaminique #peut #réparer #les #effets #sclérose #plaques
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT