La publication note qu’il n’y aura pas de déclaration officielle et que la Russie conteste déjà cette désignation, mais si les investisseurs ne reçoivent pas leur argent dans les délais, un défaut se produira lundi matin.
Jusqu’à présent, c’est surtout symbolique étant donné que la Russie est déjà un paria économique, financier et politique dans la majeure partie du monde. Mais cela montre comment les États-Unis, l’Europe et d’autres pays ont serré la vis depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en février pour rendre presque impossible pour la Russie de mener des activités financières normales.
Pour la Russie, ce sera le premier défaut étranger depuis que les bolcheviks ont abandonné leur dette de l’ère tsariste en 1918. Début 2022, la Fédération de Russie était très proche d’un tel moment, mais elle a réussi à se sauver au dernier moment en passant à d’autres modes de paiement. Cette voie alternative a ensuite été fermée en mai – quelques jours seulement avant l’échéance du paiement de 100 millions de dollars – lorsque les États-Unis ont mis fin à l’échappatoire aux sanctions qui permettait aux investisseurs américains de recevoir des paiements d’obligations souveraines.
Maintenant, la question est de savoir ce qui se passera ensuite alors que les marchés sont confrontés au scénario de défaut unique d’un emprunteur qui est prêt et a les ressources pour payer mais ne peut pas.
“Le défaut est un événement symbolique. Le gouvernement russe a déjà perdu la capacité d’émettre de la dette libellée en dollars. Déjà, la Russie ne peut pas emprunter à la plupart des pays étrangers”, a déclaré Takahide Kiuchi, économiste au Nomura Research Institute de Tokyo.
