Un criminel condamné refuse un héritage et échappe à une indemnisation

Danny Samyn (61 ans), qui a été condamné en 2019 à une peine de 28 ans de prison pour le meurtre du Dr. Patrik Roelandt d’Izegem, a décidé de refuser l’héritage de sa mère récemment décédée. S’il avait accepté cet héritage, les fonds auraient été versés aux proches de sa victime. Le juge avait accordé des dommages-intérêts à la mère de Patrik, à sa femme et à leurs deux filles, pour un total de 275 000 euros. Jusqu’à présent, Samyn n’a rien payé. En refusant l’héritage, il permet à ses enfants de tout recevoir. L’avocat des enfants a écrit à Samyn pour lui demander de verser une partie de l’indemnisation, mais les enfants ont répondu qu’ils n’avaient rien à se reprocher dans cette affaire et qu’ils ne devraient pas être obligés de payer. La famille du Dr. Roelandt a engagé une procédure devant le tribunal civil, accusant Samyn d’avoir organisé frauduleusement son insolvabilité. L’affaire sera plaidée l’année prochaine. Selon l’avocat pénaliste Pierre Chomé, il n’est pas rare que des criminels tentent ainsi d’échapper à de lourdes indemnisations. Toutefois, cette situation peut être portée devant le tribunal civil par les familles qui ont droit à une indemnisation. Les victimes peuvent également se tourner vers le Fonds d’indemnisation de l’État, mais les montants sont plafonnés à 125 000 euros, ce qui peut être insuffisant dans certains cas. Parfois, les criminels peuvent bénéficier d’une réduction de peine s’ils montrent de la bonne volonté et s’engagent à verser régulièrement des compensations financières aux victimes. Cependant, certains condamnés ne versent que de petites sommes ou évitent de payer, ce qui complique la situation pour les victimes. Dans le cas de Samyn, les proches de la victime ont découvert par hasard son refus d’héritage et plaident pour que les autorités publiques informent les victimes dans de telles situations.