Depuis, Eric Peretti a amené à l’équipe d’Aéro Mécanic’s un autre avion, qu’il a longtemps recherché. Un Boeing Stearman, construit dans les années 1930 et utilisé comme avion de formation pour les pilotes de chasse de l’armée de l’air et de l’aéronavale américaine.
Un rêve de gosse
« C’est un rêve de gosse », raconte ce Corse, installé entre Bordeaux et Biarritz, qui a fait toute sa carrière dans le secteur de l’immobilier, mais se passionne depuis l’enfance pour l’aéronautique et spécialement les vieux avions. Pilote, il comptabilise plus de 1 000 heures de vol. Il envisage aujourd’hui de tourner la page de son premier métier, pour se consacrer pleinement à sa passion.
Eric Peretti a mis plusieurs années à mettre la main sur le fameux Boeing Stearman de ses rêves. « Je ne voulais pas le modèle utilisé par l’armée de l’air US qui était bleu, mais celui de la Navy, de couleur jaune. Nous l’avons trouvé il y a deux ans en Angleterre, chez un passionné, qui avait commencé une restauration mais pas dans le registre de l’authenticité. »
Guillaume Hemery et son équipe n’ont pas reculé devant le défi de restaurer cet avion à l’identique, au boulon près. Il est arrivé dans l’atelier d’Aéro Mécanic’s en mai 2021. Quelques centaines d’heures de travail plus tard, le Boeing Stearman a retrouvé toute sa jeunesse. Le moteur en étoile, un Continental 220 CV, a été refait aux États-Unis.
Restauration à l’identique
L’équipe autour de Guillaume Hemery s’est occupée de refaire la structure de l’avion, la voilure, le tableau de bord, la peinture. Tout a été fait dans le respect de l’origine. Même les fils électriques, à l’époque gainés de coton inflammable, ont été habillés d’une matière qui ressemble mais ne s’enflamme pas. Aéro Mécanic’s a ajouté, sans qu’ils soient visibles, tous les outils actuels de navigation : transpondeur, radio, GPS, balise de détresse, etc.
Depuis sa restauration, le Boeing Stearman a effectué 35 heures de vol. « Mon premier à bord de cet avion a été de l’aéroport de Biarritz à Andernos (en Gironde, NDLR), en combinaison et casque d’époque. C’était juste fantastique », raconte Eric Peretti.