Nassim Talamani a ensuite été interpellé sur signalement quelques rues plus loin. Sans le bijou. Il était jugé ce lundi 31 octobre devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Il nie tout en bloc. « J’étais seul le soir et quand les policiers m’ont arrêté, ils n’ont rien trouvé sauf mon coupe-ongles dont j’ai besoin à mon travail. »
« Bien rodé et bien connu »
« C’est ma médaille de baptême, devant une église ça ne se fait pas », soupire une des parties civiles. « On est restés diplomates. Même en ayant bu, j’étais conscient de la situation. C’est pour ça qu’on est entrés en phase de négociation. » « Ce n’était pas juste un coupe-ongles, il avait déplié une lame », souligne l’autre.
Tous deux sont formels pour reconnaître le prévenu. Ils récitent un véritable cours de droit et sortent des articles de loi de leurs vestes sans manches en demandant des dommages et intérêts qui seront revus à la baisse.
« Il est victime d’un mode opératoire bien rodé et bien connu de notre juridiction », soupire le procureur de la République Frédérique Porterie. « La description physique et vestimentaire correspond. Il est déjà connu de la justice. Ce ne sont pas des faits isolés dans le temps. Les nier, c’est faire peu de cas du travail des enquêteurs et des décisions judiciaires et administratives. » Elle requiert quinze mois de prison ferme et un maintien en détention.
