Nouvelles Du Monde

Trois hommes condamnés à 2 ans de prison pour avoir violé une fillette de 11 ans !

En 2021, une affaire de viol sur mineure a suscité l’indignation en France : trois hommes ont été condamnés à seulement 2 ans de prison ferme pour avoir violé une jeune fille de 11 ans. Cette peine, jugée trop clémente par de nombreux observateurs, a relancé le débat sur les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants, ainsi que sur l’efficacité de la justice à protéger les victimes. Nous revenons sur les faits de cette affaire et les réactions qu’elle a suscitées.


La condamnation de trois pédophiles par le Tribunal de Rabat à deux ans de prison ferme a fait scandale. Les internautes marocains et les défenseurs des droits de l’Homme ont exprimé leur indignation face à une peine jugée « légère pour un acte horrible ». Selon les médias, les trois prédateurs sexuels, âgés de 25, 32 et 37 ans, ont violé à plusieurs reprises une fillette de 11 ans. Le père de la victime, son neveu et un voisin ont profité de l’absence des parents de la fillette pour commettre leur crime. Menacée de mort si elle révélait cette abomination, la victime a gardé le secret jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte et donne naissance à un garçon. Sa famille a finalement découvert les faits sordides.

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Les trois agresseurs ont été arrêtés et jugés après l’accouchement de la victime. Une expertise médicale par ADN a permis d’identifier le père biologique qui a été emprisonné mais n’a pas été tenu par la loi de reconnaître l’enfant ni de l’entretenir. Le tribunal a décidé que deux des accusés devaient payer à la victime 20 000 dirhams alors que le troisième devait lui verser 30 000 dirhams. Cependant, cette peine jugée légère a suscité une vive indignation. « Qui sommes-nous si nous acceptons que des pédophiles ne paient pas pour leur crime, si nous tolérons qu’une enfant de douze ans porte seule le poids d’un patriarcat qui déresponsabilise les hommes de leur paternité, punit les enfants de ces pères qui se défaussent, absout les violeurs, les violents, les fossoyeurs de la dignité humaine ? », s’est interrogée l’historienne et anthropologue Yasmine Chami sur sa page Facebook.

Le viol commis sur une mineure de moins de dix-huit ans, une incapable, une handicapée, une personne connue pour ses facultés mentales faibles ou une femme enceinte est puni, selon l’article 486 du Code pénal, de la réclusion de 10 à 20 ans. Face à cette légèreté de la justice, les internautes marocains se mobilisent pour faire entendre leur colère. « Je compte sur les femmes mais aussi sur les hommes de mon pays pour s’indigner haut et fort, afin que plus jamais des juges n’osent promouvoir par leur décision cette possibilité que le corps martyrisé, la psyché détruite d’une enfant de onze ans ne méritent pas justice », a ajouté l’anthropologue sur son réseau social.

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Cependant, cette affaire met en lumière un contraste important entre les textes de loi et la pratique judiciaire au Maroc. Pourquoi les peines sont-elles aussi légères alors que la loi prévoit jusqu’à 30 ans de réclusion pour une agression sexuelle contre un mineur ? Cette légèreté avec laquelle sont traitées les affaires de viol, souvent impunies, est inacceptable pour de nombreux Marocains qui expriment leur colère sur les réseaux sociaux.

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