Le Parlement européen est secoué par une affaire de corruption présumée qui a conduit à l’arrestation de l’un de ses membres. Marc Tarabella, député européen belge, a été transféré à la prison de Marche-en-Famenne pour être entendu dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de fraude et de corruption. Cette affaire met en lumière les risques de corruption et de détournement de fonds au sein des institutions européennes, qui doivent renforcer leur vigilance pour garantir la transparence et l’intégrité de leur fonctionnement.
L’information relayée par SudInfo a été confirmée : Marc Tarabella, eurodéputé inculpé dans une affaire de corruption présumée au Parlement européen, a été transféré à la prison de Marche-en-Famenne.
Depuis sa mise en détention préventive à la prison de Saint-Gilles, le député européen et bourgmestre d’Anthisnes attendait son procès. C’est ce samedi qu’il a été transféré dans l’établissement pénitentiaire de Marche-en-Famenne, plus proche de son domicile et de ses proches qui lui rendent régulièrement visite.
Rappelons que Marc Tarabella a été placé en détention le 11 février dernier, régime qui a été prolongé par la chambre des mises en accusation le 3 mars dernier. Toutefois, l’eurodéputé clame son innocence dans cette affaire de corruption présumée.
Cette affaire a été révélée par une enquête conjointe menée par le magazine allemand Der Spiegel et le quotidien français Le Monde en 2017. Elle a abouti à plusieurs inculpations, dont celle de Marc Tarabella et de l’eurodéputée grecque Eva Kaili, soupçonnés d’avoir accordé des emplois fictifs à leurs proches.
Le Parlement européen avait de son côté ouvert une enquête interne visant à faire la lumière sur cette affaire, qui a conduit à la mise en place d’une réforme de la législation relative au statut des assistants parlementaires.
Cette affaire a suscité de nombreuses réactions, notamment chez les militants européens, qui ont dénoncé une nouvelle fois l’opacité et les dérives du système des assistants parlementaires. Elle a également mis en lumière les limites du système de contrôle de l’Union européenne, qui souffre d’un manque de transparence et de sanctions en cas de faute grave.
