Nouvelles Du Monde

‘Toute la nuit…’ Pourquoi je n’arrive pas à sortir cette chanson de ma tête, selon la science

‘Toute la nuit…’ Pourquoi je n’arrive pas à sortir cette chanson de ma tête, selon la science

2023-07-28 20:29:54

Il y a différents bords pour aborder l’univers musical. Ainsi, par exemple, dans « Musicophilia », le célèbre écrivain scientifique Oliver Sacks nous présente des phénomènes aussi curieux que la synesthésie, l’amusie, le syndrome de Williams, les hallucinations acoustiques et les soi-disant « vers auditifs ».

Le rythme, la danse et les bonnes vibrations sont trois des ingrédients de base pour faire un tube de l’été. Si nous regardons en arrière, dans la torride 2017, presque tous les bars de plage ont joué ‘Despacito’ de Luis Fonsi et Daddy Yankee. Malgré le temps qui a passé, impossible de l’oublier.

A cette époque l’une des chansons qui sonne le plus a aussi des paroles très accrocheuses : “Eighties night, all night long…”. Une chanson qui entre sournoisement dans notre cerveau, ce qui rend très difficile son élimination.

Les Anglais ont étudié en profondeur ce phénomène et ont inventé un terme pour désigner les chansons qui “se coincent dans nos têtes”, ils les appellent des vers d’oreille, c’est-à-dire des vers d’oreille.

Lire aussi  Un puissant tremblement de terre au Maroc tue plus de 1 000 personnes et endommage des bâtiments historiques à Marrakech

Tous sont coupés du même motif : ce sont généralement des mélodies avec des paroles simples et répétitives, faciles à retenir, avec un rythme entraînant et pas plus de 30 à 45 secondes.

La chanson peut rester avec nous de quelques minutes, dans le meilleur des cas, à des jours. Pendant ce temps, il reste dans le cortex auditif cérébral formant une boucle sonore.

En tout cas, on sait tous que la réalité n’est pas si simple, qu’il n’y a pas de polynôme infaillible, que cette formule ne marche pas pour toutes les chansons, il y en a qui “réussissent” et elles le font grâce à ce qu’on appelle l’effet de la familiarité.

D’une certaine manière, notre cerveau ressent plus de plaisir lorsqu’il reconnaît une chanson déjà populaire que lorsqu’il en entend une pour la première fois. Cela pourrait expliquer pourquoi une plus grande exposition à un succès estival peut avoir la récompense de devenir un « ver d’oreille ».

Lire aussi  Audi A6 e-tron concept : la nouvelle plate-forme de voiture électrique d'Audi PPE examinée

cerveaux prédisposés

Une étude menée par des scientifiques du Goldsmiths Centre -de l’Université de Londres- a conclu que ce phénomène est directement lié à la taille et à la forme de notre cortex cérébral. Les personnes ayant une plus grande prédisposition à se laisser prendre par cette réitération musicale involontaire ont certaines zones cérébrales plus épaisses, en particulier le gyrus de Heschl et le gyrus frontal inférieur,

Sont également plus susceptibles, selon une étude publiée par l’Université de Sheffield, les personnes qui ont un caractère névrotique, un caractère obsessionnel-compulsif ou, tout simplement, celles qui bougent ou suivent le rythme lorsqu’elles entendent une mélodie musicale.

De ces poussières, ces boues

Les chercheurs de cette université ont également mené plus de 2 500 enquêtes pour savoir s’il existait un schéma spécifique pouvant déclencher ces vers de l’oreille. Après une analyse exhaustive, ils ont conclu qu’il n’y en a pas qu’un seul, qui peut aller du stress à une émotion, en passant par un mot.

Lire aussi  Les paiements de règlement «batterygate» d'Apple iPhone pourraient bientôt arriver

Daniel Levitin, psychologue à l’Université McGill à Québec, a longtemps étudié ces phénomènes sous un autre angle : il l’a fait dans une clé évolutive.

Après une analyse minutieuse, il en est venu à postuler une théorie vraiment attrayante. Une partie du fait que dans les 200 000 ans d’histoire de notre espèce, ce n’est que dans les 5 000 derniers que l’écriture nous a accompagnés, de sorte que pendant longtemps nos ancêtres n’ont eu d’autre choix que de recourir à la mémorisation des mots. Évidemment, si l’idée est accompagnée d’une mélodie, d’un rythme et de paroles accrocheuses, il est plus facile de récupérer plus rapidement et de manière fiable quel aliment ou quelle plante était, par exemple, toxique. C’est aussi simple, mais complexe, que les vers de l’oreille sont nés.

La section Science au quotidien explique la science derrière les phénomènes que nous vivons au quotidien.



#Toute #nuit.. #Pourquoi #narrive #pas #sortir #cette #chanson #tête #selon #science
1690571393

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT