Ah! Qu’on était bien, au match aller. À l’aube de cette 12e journée où le RCT, à l’époque, pointait à la 3e place du classement. Montpellier, quant à lui, était à l’agonie, lanterne rouge du Top 14, quasiment décroché. Mais ce 7 janvier, jour du premier match de l’année 2024 du RCT, en a décidé autrement. Dans une soirée glaciale, au GGL Stadium, Toulon avait réalisé “l’un de [ses] plus mauvais matches de la saison”dixit Pierre Mignoni, le directeur du rugby. Qu’en a-t-il retenu, d’ailleurs? “Pas grand-chose. Ce n’était pas un bon match pour nous. Point barre.”
Depuis, et ce n’est un secret pour personne sur la rade, les dynamiques se sont totalement inversées. Pour ne parler que du championnat (on vous épargne les trois défaites varoises en Champions Cup), Toulon n’a remporté que deux de ses six oppositions suivantes, quand Montpellier a fait cinq sur six. Une sacrée révolte. La preuve, avant le début de cette 19e journée, quatre petits points séparent les deux formations.
Un MHR peuplé d’anciens Toulonnais
Le capitaine, Teddy Baubigny, blessé à l’époque, confirme: “Montpellier était dans une phase compliquée et nous avons été la première équipe à les remettre sur les rails.” Et de détailler la marche à suivre: “J’espère qu’on va aborder ce match différemment. Cette fois-ci, ce sont eux qui ont la dynamique positive et ils vont venir pour continuer de faire ce qu’ils font depuis quelques semaines. Donc ça va être compliqué mais on est ultra déterminés et nous devons aller chercher des points.”
Des points, effectivement, ce RCT en a cruellement besoin. Une nouvelle défaite à domicile le décrocherait (déjà) sévèrement de la course à la qualification. Surtout, elle ferait exploser – définitivement? – son public. Si pendant que les Bleus bouclaient leur Tournoi avec une victoire face à l’Angleterre et que les Toulonnais étaient au repos, les supporters, eux, ne décoléraient pas. Une lettre ouverte, des cartes d’abonnements découpées, un Mayol qui peine à se remplir… le contexte est compliqué. Tendu.
Les joueurs le savent, les résultats pourraient permettre (même s’ils ne résoudront pas tout) de désamorcer le conflit. Pour ça, ils devront se défaire d’une équipe qu’ils connaissent bien. Un MHR peuplé d’anciens Toulonnais, de naissance ou d’adoption. Avec leur directeur du rugby, un certain Bernard Laporte, en tête. Avec Patrice Collazo, leur manager, seynois et entraîneur pendant trois saisons et demie du RCT (de juin 2018 à octobre 2021). Avec le minot cédé à Montpellier, Louis Carbonel. Avec Christopher Tolofua, transféré au beau milieu de la saison dans l’Hérault. Pour ne citer qu’eux…
Ce match, tant le contexte est singulier, aura une sacrée saveur. Explosive. Mais pour éviter de s’enliser définitivement dans cette spirale négative, Toulon pourra compter sur le retour de tous ses internationaux. Ollivon, Abadie, Priso Mouangué, Halagahu, White ou encore Gigashvili sont tous sur le pont. Il faut le dire, sur le papier, l’équipe a quand même sacrément de la gueule. Reste désormais à le démontrer sur la pelouse. Et Mayol ne demande que ça.
2024-03-22 20:51:00
1711131863
#ToulonMontpellier #des #dynamiques #diamétralement #opposées #samedi #Mayol
