Nouvelles Du Monde

‘To Leslie’: ivre et en route pour l’Oscar

‘To Leslie’: ivre et en route pour l’Oscar

‘To Leslie’ arrive ce 3 mars dans les salles espagnoles précédé d’une formidable polémique aux États-Unis après la nomination aux Oscars de son actrice principale, Andrea Riseborough. Cette passionnante chronique de la rédemption d’une mère alcoolique est le premier long métrage de Michael Morris, un réalisateur vétéran de séries telles que “House of Cards” et “Better Call Saul”, qui l’a présenté en mars de l’année dernière au South by Festival du sud-ouest d’Austin, Texas.

Une production indépendante à très petit budget tournée en seulement 19 jours, elle a contourné la saison des récompenses et ouvert dans quelques salles pour recevoir des critiques élogieuses pour son rôle principal avant de sauter sur les plateformes de streaming. Cependant, tout a changé lorsque Morris, marié à l’actrice Mary McCormack et représenté par l’influent agent Jason Weinberg, a commencé à retirer ses amitiés.

En quelques semaines, des stars comme Kate Winslet, Charlize Theron, Susan Sarandon, Demi Moore, Jane Fonda et Jamie Lee Curtis ont fait campagne pour la nomination de Riseborough aux Oscars. Ses comptes sur les réseaux sociaux, avec des millions de followers, ne tarissent pas d’éloges sur son travail. Lorsque Cate Blanchett a remporté le Critics Choice Award pour “Tár”, elle a déclaré que c’était Riseborough qui méritait cette distinction.

Owen Teague et Andrea Riseborough, fils et mère dans ‘To Leslie’.


L’essentiel est que l’actrice de 41 ans née à Newscastle peut remporter son premier Oscar le 13 mars. L’Académie d’Hollywood a été forcée d’ouvrir une enquête qui n’a abouti à rien au cas où la campagne qui a conduit à la nomination enfreindrait les règles des récompenses. Vu dans des films comme “Brighton Rock”, “La mort de Staline”, “Birdman”, “Mandy” et la série “Black Mirror”, Riseborough est présent dans presque toutes les scènes. Broder l’accent texan tout en étant anglaise n’est qu’une partie de son écriture émouvante.

ange sauveur

“To Leslie” fait partie de ce sous-genre de films sur les perdants qui vivent dans l’arrière-salle du rêve américain. De ‘Fat City’ à ‘The Florida Project’, les membres des classes inférieures ou ‘white trash’ (poubelle blanche) tentent de survivre dans des motels et des bars miteux comme ceux présentés dans le film de Michael Morris. Un enregistrement télévisé nous informe que le protagoniste a gagné 190 000 $ à la loterie… qui se sont fondus dans l’alcool et la fête.

Six ans plus tard, nous nous retrouvons devant une femme dévastée qui tente en vain de reprendre contact avec son fils de 19 ans et avec des amis d’une ville où ils la considèrent comme une peste. Condamnée à rechuter encore et encore, elle rate les opportunités qui s’offrent à elle. Jusqu’à ce qu’elle trouve son ange sauveur chez un gérant de motel (l’acteur et podcasteur Marc Maron, producteur exécutif du film), qui lui propose un toit, un travail, et quelque chose comme une famille dysfonctionnelle.

L’acteur et podcasteur Marc Maron sur ‘To Leslie’.


‘To Leslie’ n’est pas un film qui invente quoi que ce soit. Dans sa première moitié, il est difficile de sympathiser avec son héroïne, qui insiste pour se retrouver à la rue entraînée par son addiction. Il peut même sembler “facile” que Riseborough brille dans le rôle d’une ivrogne folle, qui tombe dans le pathos en essayant de draguer les hommes du bar au rythme des ballades country pour qu’ils paient ses consommations. C’est dans la seconde moitié des images que le souvenir de son fils inspire une femme qui va tenter de trouver la rédemption. Et comme l’a écrit Scott Fitzgerald, “Il n’y a pas de deuxième chance dans la vie américaine.”

‘To Leslie’ ne tombe pas dans le formidable élan ou les tics habituels du cinéma ‘indie’, bien que pour certains critiques exigeants cela puisse être trop facile et sentimental. Jusqu’à atteindre une fin qui ne laisse pas l’œil sec, on aura rencontré des personnages qui font appel à la gentillesse et à la différence, comme ce bonhomme en quête d’amour incarné par Marc Maron ou son collègue du motel, avec tant de LSD dans le corps. qu’il danse nu la nuit comme un Indien fou (André Royo, les Bulles de ‘The Wire’).

“Demandez-moi ce que vous voulez, mais n’arrêtez jamais de boire”, suppliait Nicolas Cage dans “Leaving Las Vegas”, un autre film sur les ivrognes qui, contrairement à celui-ci, ne laissait aucun espoir.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Un F16 s’est écrasé à Halkidiki, le pilote est sain et sauf

F-16 ©Eurokinissi ” )+(“arrêter\”> “).length); //déboguer contenttts2=document.querySelector(“.entry-content.single-post-content”).innerHTML.substring( 0, document.querySelector(“.entry-content.single-post-content “).innerHTML.indexOf( “” )); contenttts2=contenttts2.substring(contenttts2.indexOf( “fa-stop\”> ” )+(“arrêter\”> “).length);

ADVERTISEMENT