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Title: “Le trafic d’organes : une forme de traite humaine mondiale et les enjeux du tourisme de transplantation”

Title: “Le trafic d’organes : une forme de traite humaine mondiale et les enjeux du tourisme de transplantation”

Le 30 juillet dernier, la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains a eu lieu. En plus de l’exploitation sexuelle et du travail forcé, il existe également une forme de traite qui concerne les organes et les tissus humains. Ce commerce, dirigé par le crime organisé avec la complicité de professionnels de la santé, rapporte entre 600 millions et 1,2 milliard de dollars par an et peut impliquer des personnalités politiques. On se souvient du réseau démantelé en 2009 par le FBI au New Jersey, qui impliquait des maires, des rabbins et une quarantaine de personnes.

La majorité des victimes de ce trafic proviennent d’Asie, d’Afrique et d’Amérique du Sud. Elles sont manipulées ou forcées à vendre principalement leurs reins, qui sont les organes les plus prisés. Certaines reçoivent une compensation financière minime, tandis que d’autres n’en reçoivent pas du tout. Certaines victimes sont même enlevées, assassinées, puis dépecées, car les poumons, le pancréas, la cornée, le cœur et les tissus sont également très recherchés.

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Bien qu’il soit difficile de déterminer l’ampleur de cette criminalité, l’OMS estime que environ 5 à 10 % des greffes pratiquées dans le monde seraient issues de ce commerce. Quant aux pays receveurs, le Canada, les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni, Israël, la Corée du Sud et le Japon sont en tête du peloton.

En 2002, le Canada a ratifié le Protocole de Palerme sur la traite des personnes et a mis en place plusieurs mesures législatives et financières pour lutter contre cette forme de criminalité, notamment en ce qui concerne l’exploitation sexuelle et le travail forcé. Cependant, en ce qui concerne le trafic d’organes, aucune loi n’interdit aux citoyens canadiens d’acheter des organes à l’étranger et de les faire transplanter. Il est donc étrange que le tourisme sexuel soit criminalisé, mais pas le tourisme de transplantation.

Ainsi, le Canada, l’un des principaux pays d’origine des touristes de transplantation, contribue au trafic d’organes à l’échelle mondiale. Alors qu’il prétend mettre en avant le droit à la vie et à la dignité des personnes, le gouvernement Trudeau fait preuve d’indifférence. Plusieurs projets de loi présentés par des députés ou des sénateurs ont tenté de régler cette situation, mais sans succès.

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Au Canada, le taux de donneurs d’organes (décédés ou vivants) en 2021 s’élevait à environ 15 à 19 donneurs par million d’habitants. En comparaison, l’Espagne et les États-Unis ont un taux d’environ 40 donneurs par million d’habitants. Bien que la moitié des Québécois par million d’habitants se soient inscrits au registre des donneurs en 2021, 26 % des demandes ont été refusées par les familles. Or, si l’on veut mettre un terme au trafic d’organes, l’autosuffisance reste la seule option. Cela passe par le don d’organes et la criminalisation du tourisme de transplantation, d’autant plus qu’une greffe réalisée à l’étranger n’est pas exempte de complications pour le receveur.

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