Thionville. Violences conjugales en présence de leurs filles : mari et femme condamnés

« Ce couple, c’est je t’aime, moi non plus », résume l’avocat de madame. Il décrit une relation rythmée par des séparations et les réconciliations. Mais il semblerait que, cette fois, l’histoire soit bel et bien consommée. Mari et femme, âgés d’une trentaine d’années, sont en instance de divorce. Ils occupent le domicile familial une semaine sur deux, dans le Pays-Haut, pour se partager la garde des enfants.

Mardi, ils comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Thionville. Non pas pour parler du montant de la pension alimentaire, mais pour répondre de violences réciproques commises à la maison, en présence de leurs filles, en septembre dernier. « On s’est battus », reconnaît l’épouse. Un sombre sentiment de jalousie, un contexte tendu auraient mis le feu aux poudres. Elle aurait renversé des objets, mordu, giflé son mari. Celui-ci l’aurait repoussée, donné un coup de pied dans ses cuisses. Des certificats médicaux attestent de cette tournure.

Stages de sensibilisation pour tout le monde

Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public. Il condamne le père, inconnu de la justice, à un stage de sensibilisation contre les violences conjugales. Il encourt 1 000 euros d’amende en cas de non-exécution. La mère devra justifier du même stage (ou de trois mois de prison ferme si elle y déroge). Elle écope également de quatre mois de prison avec sursis. Car son casier n’est pas vierge. Il compte une première mention en 2017 pour des violences contre son mari, déjà.