La parentalité n’est pas un long fleuve tranquille. Pour aider ceux et celles qui pataugent dans leur quotidien, des centres sociaux disposent de référents familles. C’est le cas à la Maison des quartiers où Jorry Winkler est en poste depuis deux ans.
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Aujourd’hui à 05:00
Son bureau vitré est situé à l’entrée de la Maison des quartiers. « C’est volontaire afin que les gens viennent me voir facilement », glisse Jorry Winkler. La jeune femme occupe le poste de référente familles au sein du centre social géré par la municipalité.
Son rôle est de coordonner les actions en direction des adultes et des familles qui fréquentent les lieux. « Rien n’est jamais imposé : nous mettons en place des actions en fonction des demandes exprimées », relève la jeune femme qui prête une oreille attentive aux mots et aux maux de la société.
La parentalité est un sujet complexe. Ce n’est pas nouveau mais le contexte sociétal a fait évoluer les choses. « Nous essayons d’aller chercher les papas (certains participent d’ailleurs à nos actions) mais majoritairement, nous avons affaire à des familles monoparentales qui ont besoin d’outils pour faire face. Entre le travail, les courses, les activités diverses, beaucoup nous disent manquer de temps pour passer du temps qualitatif avec leurs enfants ». Le tableau est posé.
Savoir dire non, gérer les conflits…
À la Maison des quartiers, ce temps qualitatif prend des formes multiples : « Nous organisons des cafés ; des sorties comme hier à Fraipertuis… Il existe aussi un atelier de yoga parents-enfants assuré par un prestataire mais je reste toujours présente, à l’écoute. C’est important », énumère la professionnelle.
Une fois par mois, elle fait intervenir une sophrologue sur des sujets du moment : la gestion des conflits ; savoir dire non ; la place des écrans… « Un atelier de médiation animale fonctionne aussi très bien : en présence des animaux (chats, cochons d’inde ou lapins), la parole se libère plus facilement. On en profite toujours pour aborder les problématiques du quotidien et apporter des conseils ».
Un rôle important et transversal
Le poste de Jorry Winkler est important au sein de la Maison des quartiers. Il a un rôle transversal. « Je suis très proche des équipes du périscolaire et des centres aérés ; c’est une porte d’entrée évidente vers les familles ».
Un gros travail est également entrepris avec les familles dont les enfants bénéficient de l’aide à la scolarité. « Les attentes sont fortes sur la méthodologie : comment faire apprendre telle leçon à mon enfant ? Il faut être imaginatif ; proposer des solutions ludiques. Apprendre les maths en faisant un atelier cuisine, ça passe tout de suite mieux ».
Sur ce sujet, une attention singulière est portée sur la Côte des Roses, quartier relevant de la politique de la ville.
Multiplier les rendez-vous
Alors que les vacances sont à mi-parcours, la Maison des quartiers est toujours en effervescence. Il faut offrir une alternative à l’oisiveté et au dépaysement à ceux qui ne partent pas en vacances. Vendredi soir, l’apéro éphémère a drainé son monde.
L’affiche du 5e festival Fun family (2 septembre) est en bonne place sur la porte d’entrée. Au programme, ambiance guinguette, jeux pour les petits, repas partagé et animations diverses. L’année dernière, la manifestation a réuni 300 participants. Sacrée famille.
2023-08-16 06:00:00
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