Thionville. Lycéenne, elle a travaillé les soirs dans une pizzeria pour se payer ses études supérieures

Maeline Krawczyk sait où elle va et se donne les moyens de ses ambitions. Et ce, même si elle doit frôler le burn-out. « Mes parents ne peuvent pas payer toutes mes études. Donc j’ai décidé de commencer à travailler au lycée après les cours. Je veux absolument avoir un diplôme pour atteindre les postes que je souhaite à l’avenir. J’aimerais, par exemple, ouvrir mon agence de communication et marketing », confie la Thionvilloise.

Les études : une addition salée

Mais entre les frais de véhicule, de logement, du quotidien et le prix de sa formation en techniques commerciales à Nancy, l’addition s’avère salée. « Quand j’ai eu mon bac en juillet, j’hésitais à travailler pendant un an pour économiser plus d’argent. Je voulais être sûre d’être sereine financièrement pour pouvoir me concentrer au mieux sur mes études. »

L’ancienne élève au lycée Rosa Parks à Thionville s’est battue bec et ongles pour trouver une alternance. « J’aime l’autonomie, la liberté et le professionnalisme que permet la découverte du monde de l’entreprise par l’alternance. Elle a, en plus, deux avantages : c’est l’entreprise qui finance l’école et elle permet d’avoir un salaire. »

Au lycée le jour, à la pizzeria le soir

Elle va aussi vivre cette année sur les économies qu’elle a faites en travaillant pendant un an et demi , de la première à la terminale, à la pizzeria Pizz à pizz à Rettel. « Je faisais du 18 h-22 h en semaine. Au bout de trois mois de contrat, j’ai aussi bossé le samedi. »

Comment tenir avec cet emploi du temps chargé ? « J’aimais ce que je faisais, tant à l’école où j’étais en bac pro vente, et à la pizzeria où j’étais standardiste. Mais je devais m’organiser. Je n’avais pas le temps de faire du sport par exemple. »

La jeune femme faisait ses devoirs pendant les heures de permanence ou les enseignements théoriques. « Je n’avais pas le temps de réviser pour les contrôles, donc j’étais attentive en cours pour essayer de retenir un maximum de choses. »

Travailler 52 heures par semaine et obtenir son bac mention très bien

Son rythme de vie a d’abord fait peur à ses professeurs du lycée. « Ils étaient inquiets que je lâche les études, que mes notes baissent… Finalement, leurs inquiétudes étaient infondées. J’ai obtenu mon bac avec 17,27 de moyenne générale, mention très bien et section européenne anglais   », s’exclame fièrement Maeline Krawczyk.

Sa plus grande fierté est d’être passée d’un bac pro à un cursus qui va l’amener à un master en marketing. « Je n’ai rien lâché, j’ai été têtue, tenace et j’ai obtenu ce que je voulais. Je sais que rien n’est gratuit, alors j’ai tout fait pour réaliser mon rêve. »