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The Troubles of a Landlord: A Story of an Unreliable Tenant and the Need for a Registry of Bad Renters

The Troubles of a Landlord: A Story of an Unreliable Tenant and the Need for a Registry of Bad Renters

En quittant les lieux, la locataire irrespectueuse a laissé tous les objets dont elle ne voulait plus. Les reportages de Jean-Pierre Martin aux quatre coins du monde lui ont enseigné l’ouverture d’esprit, la tolérance et la bienveillance. Jean-Pierre, un visage bien connu de la télévision (RTL-TVI, LN24), possède une maison à Bruxelles dans le quartier du Cinquantenaire, qu’il a achetée dans les années 1990 avec son épouse Marie-Rose Armesto, une figure marquante du journalisme qui nous a quittés trop tôt. “J’ai vu tellement de choses en trente-cinq ans de reportages que j’ai peut-être oublié d’être plus méfiant”.

L’odeur était imprégnée dans les murs et le plancher. Il a donc dû enlever et démonter complètement le plancher.

En somme, notre confrère avait loué une chambre meublée dans sa maison, que la jeune fille de 19 ans, étudiante en puériculture, occupait. Elle bénéficiait du soutien financier du CPAS, qui garantissait le paiement du loyer. Elle avait signé un contrat de location classique de 12 mois. Le bail interdisait la sous-location, l’accès au jardin et la présence d’animaux.

Jean-Pierre est désolé. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui cause autant de problèmes. Évaluant l’état dans lequel elle a laissé la chambre, il estime que la location lui a coûté au moins 6 000 euros de travaux de rénovation. Il a également dû payer plus de 1 000 euros de frais de justice, d’huissier et d’avocat pour l’expulser.

Jean-Pierre Martin a découvert une chambre sens dessus dessous, très sale, avec des déchets jonchant le sol.

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L’étudiante avait emménagé en juin 2022. Deux mois plus tard, un caniche est apparu. “Le bail interdisait les animaux, mais bon, j’ai cédé en me disant que ce n’était qu’un petit chien”. Cependant, Jean-Pierre Martin a rapidement constaté que l’animal dérangeait les voisins en aboyant à toute heure et en faisant ses besoins partout, y compris dans le jardin dont l’accès était interdit. Et c’était bien sûr à Jean-Pierre de ramasser les déjections.

Après le caniche, l’étudiante a introduit deux chats et un deuxième chien, un grand terrier. “À ce moment-là, j’ai dit ‘stop’. Ce n’était pas facile, elle a protesté, mais j’ai tenu bon et finalement, elle a accepté de se débarrasser du terrier et d’un chat. Mais à la place, un bébé est arrivé”.

Un bébé dans une chambre d’étudiant ! “Elle prétendait d’abord que c’était le bébé d’une cousine, puis elle a admis que c’était son propre bébé. Dans le même temps, j’ai appris qu’elle n’était pas étudiante et qu’elle ne suivait pas de formation. En réalité, elle passait ses journées devant la télévision, un grand écran qu’elle avait fait installer dans la chambre et qui restait allumé pratiquement jour et nuit”. La cohabitation devenait donc difficile dans ces conditions. Les problèmes s’accumulaient. “Les couches jetées dans les toilettes bouchaient les canalisations. Je devais continuer de ramasser les excréments des chiens dans le jardin. Ça sentait vraiment mauvais à tous les étages. Elle utilisait le lave-linge et le sèche-linge sans autorisation et en faisait profiter sa famille”.

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Après son retour d’un reportage en Ukraine, Jean-Pierre Martin, exaspéré, a envoyé une lettre recommandée de fin de bail que la locataire n’a pas réceptionnée, lui donnant ainsi la possibilité de la contester.

Lorsqu’il est revenu d’un autre reportage, il a appris que la chambre avait été perquisitionnée dans le cadre d’une enquête présumée sur le trafic de stupéfiants. À ce moment-là, le journaliste a eu peur. Lui, l’aventurier qui avait risqué sa vie en Afghanistan, en Irak, en Syrie et à Gaza, s’inquiétait du fait que des personnes inconnues entraient et sortaient chez lui en son absence. “Je dois dire que j’étais très prudent. Je faisais attention à tout. J’étais sur mes gardes”.

Saleté, excréments

Selon le bail, l'”étudiante” devait quitter la chambre le 30 juin 2023.

Nouveau problème : elle refusait de partir, obligeant Jean-Pierre à saisir la justice. L’affaire a duré quatre mois. “La situation était surréaliste au tribunal. Elle criait sur la juge de paix qu’elle n’avait nulle part où aller et qu’il était bien connu que, en tant que locataire, elle avait tous les droits”.

Le 14 septembre enfin, la juge l’a condamnée à quitter les lieux au plus tard le 15 octobre. Elle a donc obtenu un mois supplémentaire.

Et quand elle est partie, Jean-Pierre Martin a découvert une chambre sens dessus-dessous, très sale, avec des déchets jonchant le sol, les éviers étaient bouchés, il y avait de l’urine de chat et de chien partout, et les odeurs. Les odeurs imprégnaient les murs et le plancher. Il a donc fallu enlever et démonter complètement le plancher. “En plus, elle m’a laissé tous ses objets dont elle ne voulait plus. Elle a emporté certains de mes meubles”.

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“Faire connaître les mauvais locataires”

Jean-Pierre Martin s’est ensuite renseigné auprès du CPAS, qui payait les loyers. C’est ainsi qu’il a découvert qu’au CPAS, ils la connaissaient comme une mauvaise locataire qui avait déjà fait le même coup. “Je voulais savoir pourquoi ils ne m’avaient pas averti, puisqu’ils savaient que j’aurais des problèmes avec elle. Ils m’ont répondu qu’ils étaient empêchés par la loi, qui interdit formellement de prévenir les propriétaires”.

Jean-Pierre Martin est stupéfait. C’est à la fois en tant que propriétaire et journaliste qu’il réagit. “Ils savaient que j’aurais des problèmes avec elle, ils auraient aimé m’avertir mais la loi ne le leur permet pas”.

Notre confrère se pose des questions : “Quand est-ce qu’il y aura un registre des mauvais locataires ? Ce qu’elle m’a fait, elle l’avait déjà fait auparavant et je suis convaincu qu’elle le refera avec le propriétaire suivant. En d’autres termes, on laisse volontairement les propriétaires se faire piéger. Est-il normal que le système fonctionne ainsi ? Je pose la question : quand est-ce qu’il y aura un registre des mauvais locataires ?”.

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