Le plus grand hôpital de Gaza a été complètement dévasté par la récente opération israélienne, laissant derrière lui des cadavres dispersés, a dénoncé samedi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les forces israéliennes se sont retirées de l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza après une opération de deux semaines au cours de laquelle elles ont prétendu avoir affronté des combattants palestiniens à l’intérieur du principal complexe médical de la région.
Une mission dirigée par l’OMS a pu accéder à l’hôpital vendredi et a constaté que le complexe médical, qui était autrefois le pilier du système de santé de Gaza, était désormais inutilisable, transformé en un champ de tombes peu profondes.
Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a décrit la situation comme une “coquille vide avec des tombes”, signalant que de nombreux corps étaient partiellement enterrés à proximité, dégageant une odeur nauséabonde de décomposition.
Selon l’OMS, la plupart des bâtiments de l’hôpital ont été détruits et une grande partie du matériel médical a été réduit en cendres, rendant le site complètement inutilisable pour fournir des soins de santé.
Les patients ont été maintenus dans des conditions épouvantables pendant l’opération, souffrant d’un manque cruel de nourriture, d’eau, de soins médicaux et d’hygiène. Ils ont été déplacés d’un bâtiment à l’autre sous la menace d’une arme, et au moins 20 patients ont perdu la vie.
M. Tedros a regretté que les efforts de l’OMS pour rétablir les services de santé après une précédente attaque israélienne sur l’hôpital l’année dernière aient été anéantis, privant ainsi la population de Gaza de services de soins de santé vitaux.
Seulement 10 des 36 principaux hôpitaux de Gaza sont partiellement opérationnels, selon l’OMS, mettant en péril l’accès aux soins de santé pour la population de la région.
