Tentative de nier sa culpabilité et demande de justice équitable : le témoignage de Salah Abdeslam lors du procès des attentats à Bruxelles

“Tout d’abord, je tiens à m’adresser aux victimes : ne croyez pas tout ce qui a été dit dans les médias. J’ai eu de l’empathie pour vous, j’ai remis en question mes actes”, a assuré l’homme dans la trentaine.

“J’ai participé aux attentats du 13 novembre, à la fusillade de la rue du Dries, j’ai expliqué ce que j’ai fait et ce que je n’ai pas fait. Je vous ai également dit que vous n’êtes pas mes victimes, j’ai peut-être été maladroit”, a-t-il ensuite justifié. “Mais je n’ai pas participé aux attentats du 22 mars, je ne connaissais pas le projet. On a dit que Belkaid et Ayari n’avaient rien à voir avec le 22 mars, contrairement à Abdeslam. Je suis victime d’un acharnement juridique.”

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“Je ne suis pas d’accord avec votre verdict (sur la culpabilité, NDLR). Dois-je vous en vouloir ? C’est une question qu’on peut se poser”, a poursuivi Salah Abdeslam en s’adressant au jury. “Mais vous n’êtes pas des magistrats professionnels, l’erreur est humaine et moi je suis Salah Abdeslam. (…) Vous avez condamné quelqu’un qui ne le méritait pas. Ce que je souhaite, c’est que vous me jugiez de la même manière que les autres. Je vous demande d’être juste dans cette dernière décision.”

Et pour conclure, l’homme s’est adressé aux victimes. “Je ne sais pas comment je pourrais vous consoler, vous aider. Je n’ai pas les mots pour vous. Cependant, j’espère que ce que j’ai dit vous apportera un peu de réconfort dans votre processus de reconstruction.”