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Taux de la BCE, stop aux hausses : les prévisions du jour

Taux de la BCE, stop aux hausses : les prévisions du jour

2023-12-14 16:17:39

Nouvelle pause pour la Banque centrale européenne (BCE). Les taux d’intérêt sont également restés stables en décembre après le resserrement monétaire de 450 points de base de juillet 2022 à aujourd’hui. Et la confirmation arrive que la lutte contre l’inflation n’est pas encore terminée. La présidente Christine Lagarde et le Conseil des gouverneurs ne s’écartent pas des prévisions précédentes et, face à une situation macroéconomique qui se détériore fortement, préfèrent prendre leur temps. Les baisses de taux, plus rapprochées aux Etats-Unis d’Amérique, interviendront au cours de l’année prochaine, si les conditions le permettent. Difficile avant l’été, pour la zone euro, car la transmission de la politique monétaire fonctionne bien, mais n’est pas encore achevée. Mais, comme l’a fait remarquer Lagarde, lors de cette réunion, “il n’y a eu ni discussion ni débat à ce sujet”.

A toute vitesse avec le niveau actuel des tarifs. La décision était presque une évidence, tout comme la surveillance constante des conditions de l’activité économique dans la zone euro. Le ralentissement est effrayant, mais il pourrait être surmonté. Alors. Les perspectives de croissance pourraient être révisées à la hausse au printemps. La nouvelle est que, comme ce fut le cas pour la Réserve fédérale américaine et la Banque d’Angleterre, Francfort a encore un moment de réflexion. Par ailleurs, les incertitudes géopolitiques – à commencer par l’Ukraine et le Moyen-Orient – ​​peuvent être décisives. Concrètement, “l’inflation, bien qu’elle ait diminué ces derniers mois, va probablement enregistrer à nouveau une augmentation temporaire à court terme”. D’où ces nouvelles prévisions : « Selon les dernières projections pour la zone euro formulées par les experts de l’Eurosystème, elle devrait diminuer progressivement au cours de la prochaine année, pour se rapprocher ensuite de l’objectif du Conseil des gouverneurs de 2% en 2025 ». Globalement, “les experts s’attendent à une inflation globale moyenne de 5,4% en 2023, 2,7% en 2024, 2,1% en 2025 et 1,9% en 2026”. Par rapport à l’exercice de septembre, les projections pour 2023 et surtout pour 2024 ont été revues à la baisse.

Ce qui compte, selon Francfort, c’est de limiter les effets négatifs des hausses de prix. Selon les dernières estimations, “l’inflation sous-jacente a enregistré une nouvelle baisse”. Toutefois, souligne la BCE, “les pressions internes sur les prix restent élevées, principalement en raison de la forte croissance des coûts salariaux unitaires”. Il s’ensuit que la BCE s’attend à ce que l’inflation nette de la composante énergétique et alimentaire « atteigne en moyenne 5,0% en 2023, 2,7% en 2024, 2,3% en 2025 et 2,1% en 2026». Les hausses passées des taux d’intérêt continuent de « se transmettre vigoureusement à travers l’économie ». Les conditions de financement plus restrictives, selon Francfort, « ralentissent la demande, contribuant ainsi à la baisse de l’inflation ». Enfin, “les experts de l’Eurosystème s’attendent à ce que la croissance économique reste contenue à court terme”. Au-delà de cet horizon, “l’économie devrait connaître une reprise grâce à la hausse des revenus réels – puisque les familles bénéficient de la baisse de l’inflation et de la hausse des salaires – et à l’amélioration de la demande extérieure”. Ainsi, «les projections des experts de l’Eurosystème indiquent une augmentation de la croissance d’une moyenne de 0,6% en 2023 à 0,8% en 2024 et 1,5% en 2025 et 2026».

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Ce qui est sûr, c’est que le Conseil des gouverneurs est “déterminé à garantir le retour rapide de l’inflation à l’objectif de 2% à moyen terme”. Sur la base de son évaluation actuelle, les taux d’intérêt directeurs de la BCE sont considérés comme “à des niveaux qui, s’ils sont maintenus pendant une période suffisamment longue, apporteront une contribution substantielle à la réalisation de cet objectif”. Aussi longtemps que nécessaire, ce niveau sera maintenu. Dans le même temps, le Conseil « continuera de suivre une approche fondée sur les données pour déterminer le niveau et la durée appropriés des restrictions ». En particulier, souligne-t-on, «les décisions sur les taux d’intérêt seront fondées sur son évaluation des perspectives d’inflation, compte tenu des données économiques et financières les plus récentes, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de l’intensité de la transmission de la politique monétaire». Toutefois, cela se passe mieux que prévu, étant donné que l’inflation ralentit également de manière plus significative. Malgré cela, selon Lagarde, le temps est compliqué. Il faut donc de la patience. “Nous ne pensons pas qu’il soit temps de baisser la garde, il y a encore du travail à faire et donc nous attendons”, a expliqué le président, qui a réaffirmé que les taux resteraient à un niveau suffisamment restrictif aussi longtemps que nécessaire. “Certaines données jouent un rôle important”, et quand elles arriveront “elles nous diront s’il est temps de baisser la garde”, a-t-il ajouté à l’issue d’une conférence de presse marquée par la guérison de l’infection au Covid-19. Le numéro un de la BCE.

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Sur le devant du Programme d’achat d’urgence en cas de pandémie (PEPP), le plan pandémique d’achat d’obligations d’État, il y a la deuxième nouveauté. «Au second semestre» 2024, «le Conseil des gouverneurs a l’intention de réduire le portefeuille PEPP de 7,5 milliards d’euros par mois en moyenne et de mettre fin aux réinvestissements dans le cadre de ce programme fin 2024». Un facteur déterminant pour comprendre la dynamique des achats de titres italiens dans un an prochain, qui s’annonce compliquée du point de vue des finances publiques. “Le PEPP a suivi son cours, la pandémie est terminée”, a souligné Lagarde devant la presse. Pour cette raison, il est correct selon Francfort de réduire son bilan, conformément aux attentes. Selon Martina Daga, macroéconomiste chez AcomeA SGR, il y a une certaine rationalité dans cette décision. «La BCE dispose actuellement d’un total d’environ 4.700 milliards d’euros de titres dans son portefeuille, dont environ 3.000 milliards proviennent du programme App (programme d’achat d’actifs, ndlr) et le reste du programme Pepp». Parmi les deux programmes, la majorité est investie dans des obligations d’État. Déjà cette année – dit Daga – «la BCE a commencé son programme QT (Quantitative resserrement, ou resserrement quantitatif, ndlr) avec le non-réinvestissement des titres arrivant à échéance du programme App, correspondant à environ 25 milliards d’euros/mois». Les réinvestissements des titres arrivant à échéance du programme PEPP se sont poursuivis tout au long de l’année, et « une caractéristique particulière du programme pandémique est que la BCE dispose d’une plus grande flexibilité dans l’allocation des investissements de ce programme et cette caractéristique a profité aux pays qui en ont le plus besoin. de la BCE”, conclut Daga. La normalisation se poursuit donc.

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Du côté des prévisions, les possibilités de révisions, peut-être à la hausse, ne manquent pas. Gurpreet Gill, macrostratège mondial des titres à revenu fixe chez Goldman Sachs Asset Management, a expliqué à quoi s’attendre à la veille de la décision. “Avec les dernières données flash d’inflation pour novembre bien inférieures aux attentes et une inflation globale proche de la barre des 2%, la BCE fait face à une confirmation croissante des changements dans la désinflation.” Compte tenu de la dynamique baissière de l’activité et de l’inflation, explique Gill. “Nous prévoyons que la BCE commencera à réduire ses taux en juin, ce qui s’alignera probablement sur le début du cycle de réduction de la Fed.” De plus, nous prévoyons « des baisses de taux ultérieures de 0,25 % en septembre et décembre ». Cependant, « les risques penchent vers de nouvelles mesures d’assouplissement en 2024 si la désinflation s’installe ou si l’économie sombre dans la récession ». Un scénario, ce dernier, qui ne semble pas être le scénario de base, mais qui ne peut être accusé d’être impossible par la BCE.

L’un des problèmes, comme le souligne Francesco Castelli, responsable des obligations chez Banor, est que “l’économie européenne semble légèrement plus faible que celle des Etats-Unis”. Cela pose à la BCE un double défi. D’un côté, il y a “des inquiétudes concernant une politique budgétaire trop souple”. Et c’est pourquoi Lagarde “a soutenu une réduction progressive des programmes de dépenses publiques en période de pandémie et a souligné, à deux reprises, l’importance des réformes structurelles, où elle a observé une certaine lassitude”. D’autre part, souligne Castelli, il existe des estimations d’augmentation des prix: «L’inflation devrait diminuer, mais rester légèrement au-dessus de l’objectif pour les deux prochaines années». Cela signifie, selon l’expert Banor, que «avec une inflation sous-jacente qui persiste au-dessus du niveau cible de 2%, la BCE ne peut envisager aucune réduction des taux». Du moins pas immédiatement. Le rendez-vous pourrait être reporté à septembre 2024, dans le pire des cas, ou à juillet 2024, deux ans après la première hausse des taux.



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