2024-02-04 11:05:23
Les routes de glace sont bien pavées entre les bâtiments nouvellement refroidis et les puissants murs anciens qui, la protégeant, l’embellissent de tours et de donjons. Vous vous arrêtez pour demander quelque chose et les gens sourient, et toujours polis, ils vous informent avec précision. Tallinn, capitale de la bonté et ville verte de l’Europe 2023, est la principale porte d’entrée de ce pays qui adore l’Italie et, parmi ses nombreuses beautés austères, faites de stratifications de conquérants danois, suédois et russes, réserve des surprises insolites.
Un exemple : voici la plus belle librairie contemporaine du vieux continent, parmi les bâtiments industriels de Pohjala. Sur ses murs, l’installation de Federico Ellade Peruzzotti, « Femme qui court avec les loups » vaut déjà le détour dans ce pays de la courtoisie. Et qu’en est-il du musée Fotografiska ? Les portraits de l’Estonien Toomas Volkmann, exposés jusqu’au 10 mars, sont d’un charme intense et superbe.
Tartu, Bad Ischl (Autriche) et Bodø (Norvège)
Mais maintenant, la capitale dépose le sceptre et laisse le relais à Tartu. C’est la deuxième ville du pays, mais son université, la plus réputée du pays,Estonie – en fait la Bologne des pays baltes. ET’ Tartu la capitale européenne de la culture pour 2024 avec Bad Ischl (Autriche) et Bodø (Norvège).
Tartu Capitale européenne de la culture 2024
Le visiter est un plaisir grandir: ses rues sont bordées d’immeubles aux façades austères, de chaleureuses petites boutiques touristiques, regorgeant d’objets en bois sculpté. La place du palais de la ville présente des bâtiments surmontés de pignons classiques, dans les tons rose perle et gris clair, et une patinoire égaye l’entrée d’écoliers bruyants qui se traînent sur des patins, s’accrochant à d’étranges « marcheurs » en aluminium.
L’Université de Tartu
Et ici à Tartu, avec l’imposant siège de l’université dominant tous les bâtiments, se trouvent de nombreuses merveilles inattendues. Tout d’abord, la répétition “Scène de baisers”. Immortalisé dans une sculpture en bronze, qui, romantiquement protégée par le parapluie qui la surmonte, égaye la place devant la mairie, c’est le thème protagoniste de cette ville qui, apparemment froide et posée, est au contraire réchauffée d’érotisme. Robert Doisneau aurait ici eu une infinité de modèles : car, comme chacun l’explique, les nombreux garçons qui se pressent dans les salles universitaires sont très prodigues lorsqu’il s’agit de s’embrasser. Il y a des années, un couple a été immortalisé, pour le plus grand plaisir d’Instagram, suspendu en train de gambader entre les arches du pont de la ville qui enjambe la rivière Emajõgi. Alors pourquoi pas?
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