Connaissez-vous beaucoup de nouveaux Zidane ? Peu ou prou autant que des successeurs d’Eddy Merckx, des réincarnations de Jonah Lomu ou des Michael Jordan en herbe. Tadej Pogacar n’a que 25 ans, mais il est déjà passé dans la catégorie de ceux auxquels les présumés prodiges sont censés ressembler. En ce début d’année 2024, vous avez dû voir fleurir ici et là des parallèles entre “Pogi” et un certain Isaac del Toro, au point d’affoler votre détecteur de comparaison abusive.
Mais cette comparaison n’est pas si abusive. Le Mexicain, nouveau phénomène du cyclisme mondial, a déjà justifié sa réputation la semaine dernière lors du Tour Down Under, où il a présenté un style similaire à celui de Pogacar, qu’il a rejoint cet hiver dans l’équipe UAE. Il est impossible d’affirmer que ce coureur de 20 ans réussira une carrière à l’image de celle du champion slovène, double vainqueur du Tour de France, mais “l’air de” a sauté aux yeux de nombreux observateurs, lorsque le jeune homme s’est dressé sur les pédales dans le dernier kilomètre de la deuxième étape.
“Une attaque Pogacar-esque“, s’est enthousiasmé la légende du sprint australien Robbie McEwen devenue consultante télé. “Il m’a dépassé en allant deux fois plus vite“, a rapporté Finn Fisher-Black, coéquipier du prodige mexicain qui a ensuite résisté au retour du peloton pour remporter sa première victoire en pro, dès sa première course, dont il a pris la 3e place du classement général final. Grimpeur, puncheur, il est même plutôt dégourdi au sprint, suggérant un éclectisme (presque) digne de “Pogi” (dont la palette est large au point de triompher lors du Tour des Flandres, tout de même).
“Tadej est le seul, l’unique”
Alors, destin tout tracé, façon Pogacar 2.0? “C’est trop tôt pour le dire. Tadej est le seul, l’unique. Donc il faut voir a tempéré Marco Marcato, directeur sportif d’UAE. Mais c’est clair que Del Toro a l’avenir devant lui. Il est déjà très fort et il va encore progresser.” Les similitudes avec Tadej Pogacar vont jusqu’à la petite mèche qui dépasse du casque, une certaine dégaine sur le vélo et une appétence pour courir selon ses propres codes (en faisant par exemple un effort, seul, en queue de peloton, probablement en vue de se préparer à l’étape du lendemain).
Comme Pogacar en 2019, le jeune Del Toro a gagné l’an dernier le Tour de l’Avenir, le Tour de France des moins de 23 ans. Il a remporté non seulement le classement général mais aussi le classement de la montagne, celui aux points, ainsi que l’étape-reine, au sommet du col de la Loze. Et, comme Pogacar, il lève les bras dès sa première année en professionnel, alors qu’il vient lui aussi d’un pays sans grande tradition cycliste sur la route.
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“J’ai cru que c’était la fin”
Bercé par Froome vs Quintana sur le Tour
Un exode qu’il n’a jamais considéré comme un sacrifice. Déjà déterminé à se faire un nom, inspiré par les exploits de Chris Froome et Nairo Quintana sur le Tour de France, il partage alors une maison à Saint-Marin avec d’autres jeunes coureurs mexicains : “J’étais loin de la famille et des amis, mais j’étais bien accompagné. Et ça m’a permis de rester concentré, loin des distractions“.
Après sa victoire au Tour de l’Avenir, son “téléphone a explosé“. Convoité par de nombreuses équipes, il a signé pour trois saisons chez UAE qui s’est fait une spécialité de développer des grands talents, comme Pogacar ou l’Espagnol Juan Ayuso. “On le suivait depuis les amateurs et c’était le bon moment de le faire venir. Il est bon en montagne mais aussi très à l’aise dans le peloton et il lit bien la course“, indique Marco Marcato avant de constater : “Il a encore beaucoup à apprendre. Mais, visiblement, il apprend vite“.
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