Suspension d’un projet d’éoliennes à Salaberry-de-Valleyfield au Québec par manque de temps pour l’étudier

Un autre projet d’éoliennes est suspendu au Québec en raison d’un manque de temps pour l’étudier. Hydromega a annoncé, lundi soir, qu’elle suspend son projet de 14 éoliennes à Salaberry-de-Valleyfield. Dans un reportage diffusé le 14 août, des citoyens se plaignaient d’avoir été informés du projet en plein mois de juillet. Les éoliennes, d’une hauteur de 205 mètres avec les pales, auraient été les plus hautes jamais installées au Québec. Tant le maire de Salaberry-de-Valleyfield que le promoteur ont regretté de devoir précipiter le dépôt du projet dans les délais fixés par Hydro-Québec en mars dernier, avec une échéance de l’appel d’offres fixée au 12 septembre. Dans un courriel adressé à Radio-Canada, Hydromega annonce qu’elle n’a d’autre choix que de suspendre son projet, afin de prendre le temps nécessaire pour échanger davantage avec la communauté et définir une réelle acceptabilité sociale pour le projet. Ce n’est pas la première fois qu’un projet d’éoliennes est mis de côté faute de temps pour l’étudier. Le mois dernier, la MRC de Nicolet-Yamaska, dans le Centre-du-Québec, a jugé les délais trop courts et a décidé de ne pas participer. Pendant la séance du conseil municipal de Salaberry-de-Valleyfield du 15 août, des dizaines de citoyens ont manifesté leur mécontentement et ont demandé aux élus de prendre plus de temps pour réfléchir avant d’accepter le projet. L’entreprise Hydromega écrit que, suite aux rencontres d’information avec la population, aux échanges lors du conseil municipal du 15 août dernier, ainsi qu’aux commentaires formulés par les représentants de la Ville, il est apparu que plusieurs citoyens, de même que les élus, souhaitent obtenir davantage d’information et se sentent pressés par l’échéancier serré de l’appel d’offres. L’entreprise rappelle également que jamais Hydro-Québec n’a imposé un appel d’offres pour de l’énergie éolienne avec des délais aussi limités. Le gouvernement Legault a constaté l’an dernier que le Québec risquait de manquer de puissance électrique dans les prochaines années. Hydro-Québec prévoit la fin des surplus dès 2027, et depuis lors, une course contre la montre est en cours. Hydro-Québec défend l’échéancier de son appel d’offres, qu’elle juge réaliste, et encourage les promoteurs à attendre le prochain appel d’offres éolien s’ils manquent de temps. L’acceptabilité sociale des projets est une condition requise par Hydro-Québec et le gouvernement Legault pour donner leur approbation. Hydromega affirme dans son courriel demeurer convaincue de la pertinence de ce projet, tant pour répondre aux besoins énergétiques du Québec que pour offrir des retombées structurantes à la municipalité de Salaberry-de-Valleyfield.
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