Même avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix des denrées alimentaires et la faim dans le monde étaient à la hausse.
Les exemples croissants de chocs climatiques, la perte de biodiversité et d’écosystèmes marins et côtiers, et la crise mondiale de l’eau contribuent tous à un monde de plus en plus touché par l’insécurité alimentaire. La pandémie de COVID-19 a davantage perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales, entraînant une hausse des prix des denrées alimentaires.
Tous ces défis montrent à quel point les systèmes alimentaires sont vulnérables.
Les pauvres et les vulnérables, en particulier les petits agriculteurs et les familles des comtés à faible revenu, sont les plus touchés par l’augmentation des prix des denrées alimentaires, car ils consacrent une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation.
La crise a été en partie aggravée par le nombre croissant de restrictions au commerce alimentaire mises en place par les pays dans le but d’augmenter l’offre intérieure et de réduire les prix.
Le conflit a également eu un impact sur les prix des intrants agricoles tels que les engrais, faisant peser un fardeau supplémentaire sur les petits exploitants agricoles dans le monde et posant une menace sérieuse pour la prochaine récolte. Après la guerre, les prix des engrais ont monté en flèche et restent instables. Étant donné que la Russie et la Biélorussie sont de grands exportateurs d’engrais, les prix devraient rester plus élevés plus longtemps.
Les prix élevés des denrées alimentaires ont déclenché une crise mondiale qui plongera des millions d’autres personnes dans l’extrême pauvreté, aggravant la faim et la malnutrition, car de nombreux ménages ont eu recours à des aliments moins sains et moins nutritifs. Le COVID-19 a provoqué un revers majeur dans la réduction de la pauvreté mondiale. Aujourd’hui, la hausse des prix des denrées alimentaires alimentée par les chocs climatiques et les conflits a stoppé la reprise.
Même si l’insécurité alimentaire était déjà en augmentation avant la pandémie, les projections indiquent qu’elle continuera de s’aggraver jusqu’en 2027.
En 2022, le nombre de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë devrait atteindre 222 millions dans 53 pays et territoires. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
