Des succès mitigés dans le monde de la mode
La mode et la maroquinerie représentent environ 12,5% du chiffre d’affaires du groupe Richemont selon les résultats pour le premier trimestre de son exercice décalé, annoncés le 17 juillet dernier. Ce segment, en croissance selon ces derniers chiffres (+6% à taux de change constant), a été construit par la Compagnie financière Richemont par acquisitions successives. La dernière en date avait été l’entreprise de maroquinerie de luxe belge Delvaux. Là aussi, les détails avaient été gardés secrets. Ce qui ne l’était pas, en revanche, étaient les difficultés, accentuées par le covid, que traversait l’entreprise bruxelloise, qui revendique être la plus ancienne maison de maroquinerie de luxe au monde.
En 2019, le groupe avait acquis le distributeur de prêt-à-porter en ligne Yoox Net-A-Porter, avant d’en revendre 47,5% en 2022, engrangeant une dépréciation de 2,7 milliards d’euros d’actifs. Autrement dit, les tentatives d’étoffer son portefeuille de marques dans le domaine de la mode et de la maroquinerie ne connaissent pas toujours le succès escompté. Gianvito Rossi viendra compléter une gamme composée, outre Delvaux, de l’américain Peter Millar, connu pour ses vêtements sportifs – de golf notamment -, de l’allemand Montblanc fameux pour ses stylos, des maisons de mode françaises Chloé et Alaïa, ou encore de l’anglais Dunhill.
Cette nouvelle opération de croissance externe, estimée à 400 millions d’euros par les analystes, s’inscrit donc dans les efforts du troisième groupe de luxe mondial pour percer dans un domaine où il est beaucoup moins fort et présent que ses concurrents (LVMH et Kering). Les marchés ont timidement accueilli la nouvelle (-0,3% hier à la clôture).
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