Shilese Jones vole dans le vide laissé par Simone Biles aux championnats américains

Les marges en tête du classement sont restées serrées tout au long de la soirée de vendredi à Amalie Arena, mais Jones, un joueur de 20 ans qui n’a jamais participé aux championnats du monde ou aux Jeux olympiques, s’est imposé comme la tête d’affiche. Ses éléments de libération de haut vol sur les barres et son tumbling puissant mais contrôlé au sol lui ont donné les meilleures notes sur chacun de ces appareils – même devant Carey, la médaillée d’or au sol à Tokyo. Elle est en tête avec 57,200, mais moins d’un point la sépare de McClain, dont la solide performance à la poutre l’a aidée à atteindre une note de 56,400 après la première des deux nuits de compétition.

Pour les gymnastes féminines, l’université ne signifie pas la fin des carrières d’élite

“J’en rêvais et je savais que c’était possible”, a déclaré Jones, qui n’avait auparavant prévu qu’une seule tentative pour les Jeux olympiques mais, après avoir raté Tokyo, regarde déjà vers Paris.

Ils devront répéter ces routines solides dimanche pour se disputer le titre du concours multiple. Les résultats aux championnats nationaux dépendent des scores cumulés sur les deux jours, donc la constance renforce les chances d’un gymnaste, en particulier dans une course aussi ouverte que celle-ci. Les cinq meilleurs gymnastes sont séparés par seulement 1,55, donc toute erreur significative modifiera le classement.

Chiles (56.150) est troisième, juste devant DiCello (55.950). Carey a terminé cinquième, principalement parce que les autres ont si bien performé et que ses scores à la poutre et aux barres n’étaient pas à la hauteur de ceux des autres meilleurs américains. Mais elle a couronné la soirée avec une solide routine au sol, gagnant un 14.050, seulement dépassé par Jones (14.100), qui l’a suivie dans la rotation finale.

“Nous sommes dans un endroit vraiment formidable”, a déclaré Carey à propos des femmes américaines. “C’est agréable de revoir beaucoup de grosse gymnastique.”

Donnell Whittenburg, toujours en quête d’une place olympique, en chasse aux ressortissants américains

Après avoir exécuté une solide routine de barres et un faisceau avec quelques erreurs mineures, Wong a rayé le reste de la compétition, et son statut pour dimanche est resté incertain.

Le drame autour de la première place n’est pas familier à cette compétition. Biles a remporté le titre du concours multiple aux États-Unis à sept reprises au cours de sa carrière senior, ratant la couronne seulement en 2017 lorsqu’elle a sauté la saison après ses débuts olympiques. Biles a remporté son premier titre senior de justesse à l’âge de 16 ans en 2013. Après cela, ses marges de victoire ont été énormes, près de cinq points de mieux en moyenne dans un sport qui est souvent déterminé par des dixièmes.

Maintenant, ces athlètes – un peloton de 21 gymnastes sans personne ayant remporté un titre national senior du concours multiple – sont les suivants, espérant tous rejoindre une liste distinguée de champions de cet événement phare.

Après leurs premières saisons de gymnastique NCAA, Carey et Chiles ont participé à une compétition d’élite pour la première fois depuis les Jeux de Tokyo. Chiles était particulièrement satisfaite de sa performance aux barres – obtenant un 14,250, le deuxième meilleur score – car elle a récemment subi une blessure à l’épaule. Carey et Chiles visent tous deux les Jeux de Paris, et leurs ambitions de faire partie de l’équipe des championnats du monde sont la première étape vers cet objectif. Mais ils sont mis au défi par leurs pairs, en particulier les performances impressionnantes de Jones et McClain. Jones a obtenu les meilleurs scores aux barres (14,850) et au sol, tandis que McClain a dominé le peloton à la poutre (14,800).

“Pour moi, je pense juste que toutes les compétitions sont les mêmes, honnêtement”, a déclaré Jones. “Je m’inquiète juste pour moi et je sais que je dois frapper, et si je frappe, je peux être au top.”

DiCello, un jeune de 18 ans de Boyds, dans le Maryland, a raté des mois d’entraînement cet hiver en raison d’une blessure au dos. Enfin en bonne santé, elle était solide, évitant les grosses erreurs. Blakely est tombée sur un élément difficile de sa routine à la poutre – un backflip avec une torsion complète – mais a été forte le reste de la nuit.

Biles n’a pas pris sa retraite du sport, mais depuis Tokyo, elle n’a pas encore indiqué qu’elle prévoyait un retour. Pour l’instant, l’équipe féminine américaine visera à maintenir son excellence sans elle. L’énorme coussin que Biles avait dans les compétitions individuelles s’est traduit par la marge de l’équipe devant ses pairs. Les Américains ont remporté l’or à chaque championnat du monde et aux Jeux olympiques de 2011 à 2019, puis ont pris l’argent derrière le Comité olympique russe à Tokyo lorsque Biles s’est retiré après la première rotation de la finale.

“Simone est une anomalie et évidemment la meilleure gymnaste de notre époque”, a déclaré Alicia Sacramone Quinn, responsable stratégique de l’équipe de haute performance composée de trois personnes, avant cette compétition. “Et je pense que nous avons du travail à faire pour réduire cette marge.”