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Sénégal : l’université Cheikh-Anta-Diop ravagée par les violences après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko

Sénégal : l’université Cheikh-Anta-Diop ravagée par les violences après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko

Dans les allées de l’université de Dakar, on peut désormais ressentir la désolation qui a remplacé le brouhaha et le fourmillement habituels. Sahite Gaye, directeur de la communication de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD), indique que « Des voitures de l’université à certains bâtiments, tout a brûlé ». Il ajoute également que les sapeurs-pompiers sont revenus pour éteindre un feu au service d’archives de la faculté de médecine. Le vendredi 2 juin, la fumée qui s’échappait encore de certains véhicules calcinés témoignait de la violence des événements dont avait été témoin la plus grande université du Sénégal la veille.

Depuis, la tension a éclaté ailleurs. Vendredi, après la prière, de nouveaux heurts ont éclaté dans certains quartiers de Dakar comme Dalifort, Grand Yoff et dans la banlieue de la capitale. Mais jeudi, c’est à l’université que les affrontements les plus durs ont eu lieu, entre forces de l’ordre et partisans de l’opposant Ousmane Sonko, un leader politique particulièrement populaire parmi les jeunes. La spirale de violence a pris possession de Dakar et de plusieurs grandes villes du pays après la condamnation par les juges du plus sérieux rival du parti du chef de l’Etat, Macky Sall, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Cette peine devrait le rendre inéligible.

L’opposant a néanmoins été déclaré non coupable de « viols », alors qu’Adji Sarr, une ancienne employée de salon de massage où il se rendait, l’accusait de l’avoir abusée à plusieurs reprises entre décembre 2020 et février 2021. Ousmane Sonko a toujours rejeté ces accusations et s’estime être victime d’un « complot » fomenté par le chef de l’Etat pour l’écarter de la course à la magistrature suprême.

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