“Les consommateurs ont déjà dû faire face à une augmentation des prix après une augmentation des prix au cours de l’année écoulée”, explique Sebastiaan Schreijen, économiste chez Rabobank. “Mais sur la base de l’évolution des prix à la consommation dans les supermarchés, toutes les augmentations de coûts n’ont pas été couvertes à long terme. Sans parler du fait que le consommateur est conscient des augmentations de prix à la production prévues dans les mois à venir.”
Les producteurs indiquent qu’ils doivent augmenter leurs prix de vente de 10 à 20 % pour couvrir tous les coûts. La cause de cette augmentation est, entre autres, la cherté du dollar et la hausse des frais de personnel. Les coûts énergétiques indirects jouent également un rôle. Ces coûts accrus viennent sur la table lors des négociations avec les supermarchés.
L’organisation faîtière des supermarchés CBL dit dans une réponse qu’elle comprend les augmentations de coûts, mais souligne qu’elles doivent être “réelles et explicables”. Les mêmes supermarchés dépensent également de plus en plus d’argent en énergie, en loyer et en augmentation des coûts de main-d’œuvre. “Les supermarchés ne peuvent donc absorber les prix et les coûts plus élevés que dans une mesure limitée”, déclare Marc Jansen, directeur de CBL.
Rabobank s’attend donc à ce que les acheteurs des supermarchés “opposent une résistance considérable à la table des négociations” dans un avenir proche. Schreijen pense que l’offre dans les supermarchés sera réduite en conséquence, par exemple en raison de rayons vides suite à l’arrêt des livraisons. “Mais malgré cette austérité, l’épicerie deviendra (encore) plus chère dans les premiers mois de 2023.”