Dans la ville d’El Mansouria, une coopérative d’habitat dirigée par un membre du Parti de la justice et du développement (PJD) est impliquée dans un scandale immobilier suite à des allégations de “détournement de fonds”, “abus de confiance” et “escroquerie”. Les autorités de la gendarmerie de Bouznika ont ouvert une enquête pour élucider cette affaire.
La coopérative d’habitat Al Abrar, créée en 2014 et comprenant 231 appartements à El Mansouria, fait l’objet d’une plainte déposée par 53 adhérents et transmise au parquet du tribunal de première instance de Benslimane. Ces adhérents accusent le bureau de la coopérative de détournement de fonds, de dilapidation de l’argent de la coopérative, d’abus de confiance et d’escroquerie. Les contrats signés n’ont pas été respectés, notamment en ce qui concerne l’achèvement du projet, la remise des contrats de livraison, l’enregistrement des propriétés et l’obtention du titre foncier pour chaque propriétaire.
Les plaignants affirment avoir payé le prix convenu pour leur appartement par le biais d’un notaire, ainsi qu’une somme de 10 000 dirhams en tant que frais d’inscription. Au total, 150 millions de dirhams ont été collectés par le bureau de la coopérative. Ils ont découvert que le terrain sur lequel les logements ont été construits était endetté et grevé de plusieurs hypothèques, que les ascenseurs et le parking n’ont pas été achevés et que les mêmes appartements ont été vendus plusieurs fois, y compris à des Marocains résidant à l’étranger.
Les services de la gendarmerie de Bouznika mènent une enquête pour faire la lumière sur cette affaire.
