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Sarcelles : rien ne va plus dans la résidence Chantepie

Sarcelles : rien ne va plus dans la résidence Chantepie

Las mais pas totalement résignés. À Chantepie, les 663 logements gérés par le bailleur Logirep, c’est la grande colère. Dans ce quartier de Sarcelles, les locataires en ont ras le bol. « On relance une pétition », souffle une habitante. Espérant retrouver le Chantepie d’antan. Celui où « les enfants jouaient dehors en toute sécurité, celui où les gens nous enviaient de vivre ici parce que c’était beau, parce que c’était propre… », se souvient, nostalgique un quinquagénaire. Aujourd’hui, Chantepie ne fait plus rêver.

Du stationnement sauvage. La résidence est interdite aux véhicules, sauf aux pompiers. Mais cet après-midi, comme tous les jours, des voitures s’engouffrent. Cinq véhicules s’installent allée du jeu de boules. « On en a jusqu’à 40 garés dans la résidence, s’agace un locataire. C’est du stationnement sauvage ! Ils sont sur les espaces verts, devant les locaux poubelles. On a contacté Logirep, la mairie, mais rien n’a été fait. Si demain, un accident grave se produit, qui sera le responsable ? » Eddy Bordereau, directeur général du patrimoine Logirep du groupe Polylogis, le concède : « il y a un réel problème avec le stationnement. Les gens coupent les cadenas sur les barrières et entrent. Des opérations de sensibilisation ont été faites. On a énormément de difficulté à faire respecter les règles. »

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Le maire (PS) François Pupponi propose une solution. « J’ai demandé au bailleur d’installer des plots avec des bips pour les pompiers. Soit il fait les travaux, ça prend 15 jours, soit il ne bénéficiera pas de l’exonération fiscale à laquelle il peut prétendre. Nous en avons discuté, il semble d’accord. »

Des problèmes de propreté. Les poubelles débordent. « Comment voulez-vous inviter des gens ici. Une fois je l’ai fait, j’ai eu honte », regrette un résident. Devant un bâtiment, plusieurs chariots traînent. « Il y a trop d’incivilités, peste une habitante. Une personne fait pipi tous les jours dans l’ascenseur. Tout à l’heure, une femme jetait du pain par sa fenêtre. Or ça attire les rats. » Logirep en est conscient. « Les jets de nourritures sur les extérieurs sont tellement importants que nous avons fait des informations auprès des locataires. Tous les matins, une société vient ramasser les déchets. Ça coûte 3 300 € par mois et c’est répercuté sur les charges des habitants. » En 2015, le bailleur a organisé une énorme opération de dératisation. Le coût : 40 000 €. Une nouvelle action est prévue cette année.

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LP/MG

La sécurité fait également débat. « Il y a du trafic », lâche un locataire. Les occupations de halls sont monnaie courante. « Nous n’arrivons pas à avoir d’information sur ce trafic, s’il est important ou pas, concède Eddy Bordereau. Nous sommes en relation avec la police. Mais, tant qu’il n’y a pas de mobilisation des habitants, on est un peu seul. » « On sait qui pose problème, réagit François Pupponi. Je demande au bailleur d’expulser les familles dont les enfants font du deal ou commettent des incivilités. » Certains locataires se sentent « abandonnés ». « Ce quartier est en pleine rénovation, il y a une école neuve à 15 M€, on a refait les rues, énumère le maire… On ne peut pas dire qu’on les abandonne. Mais il y a ces problèmes qui ne se règlent pas. »

2017-02-26 11:00:00
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