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Saint-Martin-d’Hères. Jouer au foot pour « intégrer ceux qui viennent d’arriver »

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Saint-Martin-d’Hères. Jouer au foot pour « intégrer ceux qui viennent d’arriver »

Sous la canicule aoûtienne, dans un campus presque désert, seuls quelques coups de sifflets et cris brisent le calme ambiant. Du côté de l’UFR Staps de l’Université Grenoble Alpes (UGA), une trentaine de jeunes s’affrontent pour une partie de foot sur le terrain synthétique du campus. Un match qui « permet de garder la forme pendant l’été, quand les clubs ne jouent pas, confie Salif Cissé, organisateur du match du jour. On joue tous dans des clubs différents. Moi je jouais à Eybens et je jouerai à Gières la saison prochaine, d’autres jouent à Échirolles, etc. ». Mais l’aspect sportif n’est pas essentiel dans ces matchs, quand bien même l’implication des joueurs laisse penser le contraire. « Le but de ces rencontres est d’intégrer dans la société les jeunes Ivoiriens qui viennent d’arriver à Grenoble et autour », explique Salif.

« Faire le lien entre les étudiants et les travailleurs »

Ces moments de sport permettent en effet d’amener à se rencontrer des jeunes originaires d’Afrique, venus ici pour les études ou le travail. « Pour ceux à l’université, c’est plus simple de socialiser que pour ceux venus avec le regroupement familial par exemple. Avec ces rencontres, on peut faire le lien entre les étudiants et les travailleurs », indique Yannick Bouada, président de l’Association des étudiants et stagiaires ivoiriens de l’Isère (AESII). Les étudiants sont d’autant plus moteurs que ce sont eux qui permettent de jouer sur les terrains de l’UGA.

Le football aide aussi à faire se rencontrer des communautés de différents pays. Depuis fin 2021, tous les samedis de l’année (et certains jours fériés) des matchs voient s’affronter des jeunes (personne n’a plus de 30 ans) venus principalement de Côte d’Ivoire, mais aussi de Guinée, du Congo… « Chaque communauté a un groupe WhatsApp, les responsables de chaque groupe se contactent entre eux, et ils s’organisent avec ceux qui sont disponibles pour jouer le samedi », résume Salif Cissé. Une manière de socialiser qui fait aussi du bien mentalement selon Yannick Bouadou : « Avec ces matchs, le samedi on évacue tout le stress de la semaine. »

>> À lire aussi : Ces étudiants étrangers qui passent leur été dans un campus désert

L’Aesii, c’est quoi ?

L’Association des étudiants et stagiaires ivoiriens de l’Isère, créée en 2020, fait partie des associations qui organisent les matchs de football. Son but ? Réunir les jeunes Ivoiriens de la région en organisant des activités, des évènements, des réunions… Le président de l’association, Yannick Bouadou, précise : « Nous organisons des soirées de rencontres, mais nous participons aussi à des évènements organisés par l’UGA, comme la semaine culturelle africaine au printemps dernier où nous étions aux côtes des Gabonais. Nous avons d’ailleurs des échanges avec d’autres associations étudiantes, comme celle des étudiants de Guinée à Grenoble, une association d’étudiants ivoiriens à Chambéry… »

L’AESII recrute toujours de nouveaux adhérents. Contact et renseignements par mail à [email protected], ou par téléphone au 06 05 78 54 34.

2023-08-16 21:10:00
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