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Saint-Étienne : le collectif des écoles publiques demande toujours à rencontrer l’équipe municipale

Saint-Étienne : le collectif des écoles publiques demande toujours à rencontrer l’équipe municipale

Le collectif des écoles publiques stéphanoises a prévu de se rassembler devant l’hôtel de ville de Saint-Étienne le 29 janvier, à l’occasion du prochain conseil municipal. Un rassemblement pour dénoncer une nouvelle fois l’état de certaines écoles de la ville. Et pour réitérer sa demande de rencontrer l’équipe municipale. Car selon Jérémy Rousset, membre du collectif et représentant dans la Loire du syndicat enseignant SNUipp, la Ville ne souhaite pas rencontrer ce collectif d’enseignants et de parents lancé en septembre 2023.

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France Bleu Saint-Étienne Loire : Avant de détailler l’action du collectif, que vous inspire la nomination de Gabriel Attal, ancien ministre de l’Éducation nationale, à Matignon ?

Jérémy Rousset : Le passage à l’Éducation nationale, ça a été un grand courant d’air, sur la forme – on a beaucoup commenté la forme – mais surtout un grand courant d’air sur le fond, parce qu’effectivement il est resté cinq mois. Mais cinq mois pour faire quoi ? Il y avait un diagnostic qui était très clair en 2017 et ce n’est pas le SNUipp qui le dit, ce sont les études internationales : la France est au fond du classement au niveau de l’investissement pour les écoles publiques, la situation est identique en 2024. Donc en clair, ce sont des classes plus chargées – dans la Loire on le sait bien – qu’ailleurs, dans les pays notamment qui réussissent bien aux évaluations internationales. Et puis les systèmes éducatifs qui fonctionnent fonctionnent sur deux jambes. Il y a l’investissement et la formation. Et là encore, en 2017, l’école française était en fond de classement. C’est toujours le cas en 2024 et c’est pourtant un des leviers fondamentaux pour changer les choses. Moi, le pédigrée de Gabriel Attal… j’allais dire Emmanuel Macron, parce que je crois que c’est vraiment lui qui gouverne pour de vrai, et peu importe la biographie de celui qui est Premier ministre, il y a une vraie continuité de l’État depuis 2017 et des actes qui ne bougent pas pour l’école, c’est un immense gâchis. Il y aurait tant à faire avec une vraie volonté politique pour changer les choses.

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Donc quand Gabriel Attal dit qu’il emmène “la cause de l’école” à Matignon avec lui, vous n’y croyez pas ?

Stop. Plus de courant d’air. Des actes. Nous voulons des actes. Depuis 2017, nous attendons des actes. Nous souhaitons que l’école française redevienne un pôle d’investissement massif. Ce n’est pas le cas. Les études sont têtues, ce n’est pas le syndicat encore qu’il le dit, le SNUipp, ce sont les études internationales.

Le collectif des écoles stéphanoises s’est réuni hier, y a-t-il eu des avancées depuis le début de votre action en septembre ?

En fait il y a une grande déception et une grande incompréhension, c’est la volonté de la municipalité de Saint-Étienne de ne pas recevoir, de couper le dialogue avec les membres du collectif. Elle ne souhaite pas nous recevoir. Donc c’est une grande surprise parce que ce qu’on demande, c’est de se mettre autour d’une table pour trouver des solutions pratiques aux problèmes qui sont rencontrés. Ce collectif, de qui est il composé ? La FCPE soutient le collectif. Les organisations syndicales, dans toute leur variété soutiennent ce collectif. Des parents d’élèves très nombreux. Nous avons les DDEN, des délégués de l’Éducation Nationale qui soutiennent le collectif, les enseignants très nombreux, des directeurs d’école, des ATSEM, des AESH. Il y a vraiment une force commune qui pousse un cri du cœur pour changer les choses sur différents sujets. Et pour l’instant c’est porte close.

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Quelle est la raison donnée pour ne pas vous recevoir ?

On ne comprend pas la raison de cette volonté de ne pas ouvrir le dialogue. Ça n’a aucun sens d’un point de vue démocratique et je crois que c’est contre productif pour les problèmes qui sont réels pour nos écoles stéphanoises.

La mairie de Saint-Étienne a annoncé des investissements dans les écoles, avez-vous vu du concret ces derniers mois ?

La municipalité a engagé 40 millions d’euros. 40 millions d’euros, ce n’est pas 0 €. Il y a effectivement des écoles qui ont été rénovées. On le salue. Simplement, il faut prendre la mesure du travail qui reste à faire. À la fin des années 2000, Saint-Étienne avait un parc des écoles qui était similaire à la ville de Marseille, des écoles vraiment dans un état catastrophique. La ville de Marseille, à l’heure actuelle, investit, si on rapporte au nombre d’écoles stéphanoise en proportion, trois fois plus que la mairie de Saint-Étienne. La mairie de Marseille a été chercher des financements autres que ceux municipaux, il y a eu une volonté politique de changer les choses. L’État a mis la main à la poche. Eh bien nous on réclame la même énergie politique. Je crois que quand il n’y a pas de conjonction entre l’action politique locale et l’action nationale, eh bien on en paye le prix. Oui, 40 millions, c’est une somme. Mais cette somme, elle ne permet pas de rénover toutes les écoles de Saint-Étienne. Moi, j’invite la municipalité à faire le tour des écoles et regarder dans les angles morts, avec les journalistes.

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Sans faire de catalogue, quels sont les problèmes que vous avez relevés dans les écoles ?

On a des classes, des cages d’escalier, des cantines qui sont dans le chloroforme des années 80. Elles n’ont pas vu un coup de pinceau pour certaines depuis 40 ans. C’est cruel, mais c’est la réalité. Après, je l’admets et avec plaisir, il y a des écoles qui ont été rénovées, bien sûr. Simplement les enfants qui sont dans les écoles qui n’ont pas été rénovées, ils devront passer leur scolarité dans des écoles qui sont dans un mauvais état, il faut le reconnaître. Donc, il y a le matériel. Et il y a évidemment d’autres sujets sur lesquels on a pas besoin d’euros, mais juste d’idées. Et même sur les idées, on n’est pas entendus, hélas. C’est une insulte à l’intelligence collective.

2024-01-10 13:13:45
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