En octobre 2021, la vidéo de l’agression d’une enseignante à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne) avait tourné en boucle sur les réseaux sociaux, faisant réagir jusqu’au ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Cette fois-ci, la scène n’a apparemment pas été filmée, mais l’émotion n’en demeure pas moindre au collège Fabien de Saint-Denis. Dimanche, des personnels de l’établissement réunis en collectif ont diffusé un communiqué de presse pour dénoncer l’agression d’une professeur. L’attaque, confirmée par le syndicat d’enseignants Snes-FSU 93, s’est déroulée en pleine classe vendredi matin.
D’après le communiqué, un élève l’a « violemment agressée à mains nues ». « Immédiatement, des élèves sont intervenus pour protéger leur enseignante qui a par la suite été prise en charge par le Samu et menée à l’hôpital », décrit le collectif.
« Nous refusons toute récupération de cet événement qui tendrait à stigmatiser davantage nos élèves »
« Dans le contexte politique actuel, nous refusons toute récupération de cet événement qui tendrait à stigmatiser davantage nos élèves. Le contexte qui fait naître ce genre de situation intenable au quotidien pour les élèves et les personnels ne doit pas être oublié », poursuit-il.
Selon le collectif, la communauté éducative réclame depuis plusieurs années le classement de l’établissement en réseau d’éducation prioritaire renforcé alors qu’il est actuellement classé comme simple REP. « Suite à une erreur administrative, on nous refuse le classement REP + alors même que nous remplissons tous les critères pour y prétendre (…) Au lieu de cela, le rectorat prévoit une énième fermeture de classe pour la rentrée prochaine : les effectifs explosent », déplore-t-il, réclamant une « audience au rectorat » et davantage de moyens pour le collège.
Contacté, le collectif affirme que les élèves n’ont pas été accueillis par les enseignants vendredi après-midi et qu’une réunion est prévue avec le directeur académique adjoint ce mardi matin. De son côté, la direction académique et le rectorat n’étaient pas joignables en ce lundi férié.