Si vous étiez habitué à voyager avec Ryanair avant les années 2020, vous avez probablement bénéficié d’une offre exceptionnelle au moins une fois. Pendant les meilleures périodes, certains voyageurs pouvaient même bénéficier d’un vol à 1 €. Cependant, la crise du coronavirus n’a fait qu’accentuer la situation. Cependant, il était encore possible d’obtenir des billets à bon prix grâce à l’une des dernières offres de la compagnie, les vols à 9,99 €, mais il est peu probable que cette offre dure longtemps.
” L’époque des billets d’avion à 9,99 € est peut-être derrière nous depuis longtemps “, a déclaré Neil Soharan, directeur financier chez Ryanair, à Bloomberg. Il semble donc que les tarifs des compagnies aériennes low-cost vont augmenter considérablement à l’avenir, malgré la demande de voyages de loisirs en Europe qui reste robuste. Les consommateurs européens continuent de privilégier les voyages plutôt que d’autres formes de divertissement.
Ryanair a enregistré un bénéfice net de 1,4 milliard d’euros pour son exercice 2022/23, contre une perte de 355 millions l’année précédente, malgré une augmentation de 75% des coûts opérationnels. Le trafic a également augmenté de 74 %, à près de 170 millions de passagers, et le chiffre d’affaires a plus que doublé, s’élevant à 10,8 milliards d’euros. Cela étant dit, la compagnie aérienne n’a pas réussi à renouer avec les bénéfices pour le seul quatrième trimestre, avec une perte de 154 millions d’euros.
Ryanair a moins licencié que ses concurrents pendant la pandémie et a négocié des réductions de salaires avec les syndicats plutôt que de licencier du personnel. Les salaires ont été rétablis avec 28 mois d’avance pour la quasi-totalité des équipages. La part de marché de Ryanair a considérablement augmenté sur la plupart des marchés de l’UE, en particulier en Italie, en Pologne et en Irlande.
La compagnie compte mettre en œuvre cet été le plus important programme de vols de son histoire avec plus de 3 000 vols par jour et espère augmenter de 10 % le nombre de ses passagers cette année, à 185 millions. Le test réel pour Ryanair sera les périodes creuses, notamment en hiver. Pour remplir les avions, la compagnie pourrait être amenée à proposer des réductions à cette période de l’année. Ryanair a toutefois passé début mai une grosse commande ferme de 150 moyen-courriers 737 MAX, l’avion-vedette de Boeing, et a posé une option pour 150 appareils supplémentaires. La commande est évaluée à 40 milliards de dollars au prix catalogue, mais Ryanair a obtenu un rabais compétitif.
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