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Risque d’extension de l’épidémie de choléra à Mayotte, provenance des malades des Comores: alerte renforcée et déploiement de moyens

Risque d’extension de l’épidémie de choléra à Mayotte, provenance des malades des Comores: alerte renforcée et déploiement de moyens

Si les quatre personnes malades interpellées en mer par les services de la lutte contre l’immigration clandestine sont originaires de la République Démocratique du Congo, elles ont très probablement fait étape aux Comores où l’épidémie sévit depuis près de quatre mois. Les services de santé de l’archipel y ont relevé un total de 995 cas de choléra et 26 décès, à date du 9 avril.

Comme le confirme l’arrivée des quatre malades à proximité des côtes mahoraises, le risque d’extension de l’épidémie à Mayotte n’est pas à négliger, bien que les procédures de prise en charge veillent à éviter au maximum le risque de propagation. Ainsi, un traitement antibiotique a été délivré à toutes les personnes ayant été en contact avec les malades, conformément au plan de riposte que l’ARS Mayotte a présenté le 21 février dernier. Depuis, un seul cas de choléra, le 18 mars, a été diagnostiqué sur l’île aux Parfums. L’arrivée des quatre malades en provenance des Comores fait donc figure de sonnette d’alarme.

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Un déploiement important de moyens

Depuis le début de l’épidémie aux Comores, la Commission de l’Océan Indien veille à faire le point avec chacun des pays de la zone sur leur niveau de préparation et sur leurs besoins de matériels. Un plan régional d’action est en cours de déploiement. Grâce à l’activation du partenariat avec la PIROI, ce plan permet la livraison d’équipements de protection et de kits d’hygiène. Des tests rapides et des réactifs pour les examens de laboratoires sont également fournis. Cinq véhicules doivent être déployés pour renforcer les capacités opérationnelles des équipes sur le terrain. Afin de rendre plus efficient le Centre opérationnel des urgences de santé publique (COUSP) à Madagascar des équipements informatiques lui ont été livrés.

Depuis début février, deux épidémiologistes, dont un basé en permanence aux Comores, ont été déployés sur le terrain pour répondre aux alertes et encadrer l’intervention des équipes locales”explique le prof Vêlayoudom Marimoutou, secrétaire général de la COI, dans un courrier adressé à la sénatrice Audrey Belim qui l’a interpellé sur le sujet.

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La COI a également prévu deux formations, pour quarante professionnels de santé chacune, la première pour les équipes d’intervention rapide qui répondent aux alertes, et la deuxième sur la prévention et contrôle des infections à l’intention des différents intervenants en centres de traitement, en laboratoire…. Une troisième formation pour les acteurs de la surveillance aura lieu très prochainement. “Nous suivons de près l’évolution de la situation et des besoins pour ajuster les actions en cas de nouvelles demandes exprimées par les États membres de la COI“, conclut le secrétaire général.

À La Réunion, où les conditions d’hygiène de vie ne sont pas comparables à d’autres pays de la zone indiaocéanique, le risque d’apparition du choléra est quasiment nul. Le 20 mars, l’ARS Réunion avait annoncé un cas supposé de choléra, importé depuis l’Inde, qui finalement s’était avéré être une autre infection, comme l’a précisé l’agence régionale de santé le 4 avril.

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Mireille Legait


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2024-04-12 09:47:00

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