Rigeard, Novo Nordisk, Bethléem… Ce qu’il faut retenir du conseil municipal de Chartres

C’est désormais une habitude : le conseil municipal de Chartres, jeudi soir 16 novembre 2023, a été émaillé de passes d’armes politiques entre la majorité du maire,  Jean-Pierre Gorges, et ses principaux opposants : les élus de Chartres Ecologie. Jacqueline Marre (Chartres à gauche) a remis au maire, en fin de séance, une pétition pour mettre fin à l’expérimentation de nouveaux horaires à la médiathèque.

prime Polémique sur les nouveaux horaires de la médiathèque de Chartres : “Si on ne la transforme pas, demain, on nous traitera de ringards”

Extension Novo Nordisk

La Ville va vendre le centre technique municipal (CTM), situé rue Edmond-Poillot, à l’entreprise Novo Nordisk, qui souhaite étendre ses activités. Les employés municipaux seront relogés dans l’ancien site de l’entreprise Maflow France, avenue Gustave-Eiffel.

La municipalité va racheter cet ensemble immobilier bâti au prix de 10,5 millions d’euros. Une partie des locaux, déjà loué, le resteront. Les loyers rapportent 395.965 € par mois. Quant au prix de vente du CTM, les Domaines l’ont estimé à 6,25 millions d’euros. “Mais rien ne nous empêche de vendre plus cher, on va regarder”, a commenté Jean-Pierre Gorges.

Nouveaux horaires au musée des Beaux-Arts

Le conseil municipal a voté, à l’unanimité, la modification du règlement intérieur du musée des Beaux-Arts. Les collections sont désormais ouvertes au public, un jour de plus, soit du mardi au samedi, de 10 heures à 12 h 30 et de 14 à 18 heures, ainsi que le dimanche, de 14 à 18 heures, avec une nocturne le jeudi jusqu’à 20 heures. Le musée reste fermé le lundi.

Que va devenir le musée des Beaux-Arts de Chartres ?

Ravalement de façades

Dans le cadre de l’opération de ravalement de façades en cœur de ville, les élus ont approuvé, à l’unanimité, le versement de subventions pour les propriétaires qui ont effectué des travaux : 7.614 € pour l’immeuble du 2-4, rue de la Clouterie, 12.060 € pour celui du 36, rue du Soleil-d’Or et 47.125 € pour le 10, rue des Grenets.

Centre de loisirs du Rigeard

Dominique Dutartre, adjointe au maire en charge des affaires scolaires et de la petite enfance, a présenté le bilan annuel 2022 pour les activités enfance jeunesse. La fermeture du site du Rigeard, aux Grands-Prés, cet été, a obligé la municipalité à modifier l’organisation de l’accueil des enfants.

prime Des questions autour de la fermeture du centre de loisirs du Rigeard au conseil municipal de Chartres

“Cinquante-quatre places de plus ont été ouvertes en juillet et en août dans les trois écoles  trois écoles primaires (Les Cytises à Rechèvres, Jacques-Prévert à La Madeleine et Jules-Ferry aux Comtesses) qui ont finalement accueilli les enfants”, précise Dominique Dutartre.

Quentin Guillemain (Chartres Ecologie) a demandé quel serait l’avenir du site des Grands-Prés. “C’est le bâtiment du centre de loisirs qui est fermé, pas le reste”, a répondu Jean-Pierre Gorges. “Je ne vais pas rouvrir le bâtiment, mais on peut proposer quelque chose de différent, avec de multi-usages.”

Jumelage avec Bethléem

La Ville de Chartres est jumelée avec Bethléem, ville de Cisjordanie gérée par l’autorité palestinienne, depuis 1994. Jacqueline Marre (Chartres à gauche) a demandé où en étaient les relations avec Bethléem et “comment manifester aujourd’hui notre amitié à cette  ville ? Dans ces moments terribles, nous ne pouvons pas l’oublier.”

Patrick Géroudet, conseiller municipal délégué à la promotion de la ville, a confirmé que des liens très forts existaient entre Chartres et Béthléem. “Nous sommes la première ville française à y être allée après l’Intifada et je suis en contact régulier avec le maire.”

Jumelages de Chartres : le but est de “faire vivre de belles rencontres”

Un voyage y était programmé en janvier 2024 pour fêter le 30e anniversaire du jumelage. Le maire l’a annulé. “En cette période, il faut se tenir tranquille, le contexte est compliqué”, a-t-il expliqué. “Je ne veux pas obliger un conseil municipal à prendre position sur ce type de problème. Chacun a son opinion.”

Laurence Franceschina