Chêne-Bougeries, 12 août
Non, ce n’est pas la Coulou, la passerelle de la Jonction ou celle de la place de l’Île. Il s’agit d’un tout petit bout de pont piétonnier qui enjambe la Seymaz entre sa rive droite sur la commune de Chêne-Bougeries et sa rive gauche sur la commune de Chêne-Bourg, à mi-parcours du chemin des Écureuils. Lorsque la démolition est entrée en force et a été exécutée, il était question d’une reconstruction. Cela fait trois mois que les communiers attendent et rien ne bouge, même pas l’ombre d’un échafaudage. Pire, une barrière métallique a été érigée à l’entrée dudit chemin pour empêcher l’accès aux piéton·n·es sur ce bord-là (Chêne-Bougeries) devenu sans issue.
En attendant cette très hypothétique reconstruction, l’aménagement d’un nouveau passage a été créé sur la rive gauche (Chêne-Bourg) avec moult copeaux de bois. Le hic est que celui-ci aboutit à un escalier abrupt, pas facile à négocier lorsque vous êtes en bonne santé. Alors, quand vous ne l’êtes pas, que l’âge vous a rendu les jambes lourdes et peu souples, que vous avez un handicap, ou que vous vous promenez avec un pousse-pousse, vous pouvez oublier. Votre balade s’arrêtera là et il ne vous restera qu’à rebrousser chemin pour prendre l’avenue Bel-Air.
Mais le pire de cette sale histoire réside dans le fait que cette bordure rive droite et son petit bois ont été annexés au terrain de la barre d’immeubles 70-82 chemin de la Montagne. Il est facile de s’en rendre compte en y pénétrant puisque la barrière de la propriété immobilière qui jadis délimitait le terrain privatif avec le passage public piétonnier a été purement et simplement supprimée. Autrement dit, c’est une annexion sauvage qui s’est produite de quelques centaines de mètres carrés.
Cet acte arbitraire de prise de possession d’un domaine public est d’autant plus surprenant que les rives des rivières ou des ruisseaux, comme des fleuves, sont la propriété de l’État, qui a la charge de leur entretien. Selon cette logique, il va dorénavant revenir au service étatique concerné d’intervenir sur une propriété devenue abusivement privée pour veiller à l’entretien de la végétation, des arbres et de la rive de la dite Seymaz. Un
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Rien ne va plus au bord de la Seymaz
Courrier des lecteurs