Richard Gasquet n’est pas si facile à suivre au cours d’une saison où il alterne les belles semaines (titre à Auckland), les jolis coups (victoire contre Tsitsipas à Stuttgart) et les défaites tristounettes (9 contre des joueurs hors top 100). Mais cette semaine, à l’ATP 250 de Winston Salem, c’est la face A de l’ex n°7 mondial (57e en ce moment) qui a tourné en boucle.
Ce très bon niveau n’a cependant pas suffi jeudi, à un point près. Auteur d’un premier set admirable avec dix coups gagnants, pas la moindre faute directe et seulement quatre points perdus au service (6-4 en 43 minutes), Gasquet a semé le doute dans l’esprit de Sebastian Korda, 33e joueur mondial, qui jetait parfois des regards empreints d’impuissance vers son clan, tant la maîtrise de la géométrie du court était déconcertante, en face.
Mais le vieux briscard de Sérignan a ensuite baissé de rythme, pas aidé par ses 37 ans et les 31°C ambiants. Il a ainsi perdu huit jeux sur neuf. Mené 4-6, 6-1, 2-0, il a su, avec quelques coups de patte bien à lui, se porter jusqu’à 3-2 et 30A sur le service adverse, mais Korda s’est repositionné pour mener 5-3. Avant de perdre douze des treize points suivants…
Service gagnant sur balle de match
Dans cette fin de match où chaque joueur traversait à tour de rôle des mauvaises passes, l’affaire se régla au tie-break. Gasquet, bien aidé par son service, prit les devants (4-1) puis enchaîna les fautes (4-6). Korda commit alors deux fautes directes et Gasquet obtint à son tour une balle de match, à 7-6, mais l’Américain aligna deux services gagnants puis Gasquet mit dans le couloir un ultime coup droit, après 2h31 de jeu (4-6, 6-1, 7-6 (7)).
Vendredi, en demi-finales, Sebastian Korda affrontera le vainqueur du quart entre le Tchèque Jiri Lehecka (35e) et l’Australien Max Purcell (47e).
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