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Réunion FMI-Banque mondiale : la Banque mondiale a besoin de plus d’argent

Réunion FMI-Banque mondiale : la Banque mondiale a besoin de plus d’argent

2023-10-11 18:46:00

Un membre des forces de sécurité se tient devant le palais des congrès où se déroulent les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Photo : dpa/AP/Mosa’ab Elshamy

Le système financier mondial est vieillissant et doit être réformé pour faire face aux défis actuels. C’est l’objet de la réunion du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc, qui se déroule jusqu’au week-end prochain. Selon les observateurs, il s’agit de l’une des rencontres les plus importantes entre les deux institutions de ces dernières années. La feuille de route pour la réforme longuement discutée de la Banque mondiale doit être formellement approuvée ce jeudi. «Il y a beaucoup à faire ensemble», a déclaré par avance le nouveau président de la Banque mondiale, Ajay Banga. »Nous sommes ici pour travailler.«

Alors que le FMI fonctionne davantage comme un pompier financier international et s’inquiète actuellement du déclin de la croissance économique mondiale, la Banque mondiale doit garder un œil sur les évolutions à long terme. D’une part, la voie est tracée par les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU, qui visent avant tout à lutter contre la pauvreté et la faim ainsi qu’au progrès écologique et qui ne progressent que lentement. D’un autre côté, promouvoir la transformation économique dans les pays du Sud en vue de la protection et de l’adaptation au climat est une tâche gigantesque pour le Groupe de la Banque mondiale et ses institutions régionales. On parle déjà de « banque de transformation ».

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Mais pour y parvenir, il faut d’abord changer le système financier international lui-même, dont les fondations ont été posées il y a près de 80 ans avec la création des deux institutions de Bretton Woods. La Banque mondiale doit « tracer collectivement une nouvelle voie pour faire face au sort de la pauvreté et au nombre croissant de défis mondiaux », selon un document stratégique discuté à Marrakech.

Les plans de réforme actualisés se composent de trois éléments constitutifs, comme l’explique Dirk Reinermann, directeur du financement du développement à la Banque mondiale : L’institution aura désormais une mission explicitement mondiale, la préservation d’une « planète qui vaut la peine d’être vécue », alors qu’auparavant elle sur la lutte contre la pauvreté dans chaque pays. En outre, la Banque mondiale devrait bénéficier de nouveaux instruments, par exemple pour promouvoir les énergies vertes, pour lesquelles elle a à son tour besoin de plus d’argent. Ce qui suscite la controverse parmi les gouvernements des pays du Nord, c’est la question de savoir si le capital de la banque doit simplement être augmenté. Cela pourrait entraîner un déplacement des droits de vote et donc du rapport de force en faveur de grands pays émergents comme la Chine. Il est clair qu’à l’avenir, davantage de capitaux privés seront mobilisés, qui seront multipliés par l’effet de levier sur les marchés financiers. Reinermann parle de « capital hybride ».

L’organisation de développement Germanwatch se félicite que beaucoup de choses aient changé au cours de l’année dernière en ce qui concerne la réforme du FMI et de la Banque mondiale. Par exemple, la Banque mondiale a décidé d’assumer davantage de risques de financement, notamment dans les pays les plus pauvres, afin que les investisseurs ne continuent pas à les éviter. «La Banque mondiale a entendu au moins certaines des préoccupations de la société civile et des actionnaires», déclare Anja Gebel, experte chez Germanwatch. Cependant, on accorde trop d’importance au secteur privé sans renforcer simultanément le secteur public et son rôle de régulation. Dustin Schäfer de l’association Urgewald souhaite plus de transparence. Il déplore également que l’agence spécialisée des Nations Unies ne dispose pas d’une ligne directrice en matière de droits de l’homme pour ses projets.

Le patron de la Banque mondiale, Ajay Banga, a cependant d’autres priorités. “Il ne fait aucun doute que nous avons besoin d’une banque plus grande”, capable de prêter beaucoup plus d’argent, a-t-il expliqué à Marrakech. D’une part, les ressources existantes devraient être encore mieux utilisées, par exemple en incluant le capital disponible comme fonds propres. Banga souligne aux actionnaires que la prise en compte de la crise climatique nécessitera d’énormes sommes de fonds supplémentaires. Jusqu’à présent, les pays du G20 estiment que le volume annuel des prêts de toutes les banques de développement pour lutter contre le changement climatique doit être triplé, passant de 130 milliards de dollars. Mais ce n’est qu’à la fin de la semaine qu’on saura si une décision de recapitaliser ces banques à Marrakech pourra être prise.

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Autre raison qui explique les exigences accrues en fonds propres du FMI et des banques de développement : une douzaine de pays ne sont déjà plus en mesure d’assurer le service de leur dette, et la restructuration de la dette de certains de ces pays comme le Ghana, la Zambie et le Sri Lanka pourrait être convenue d’ici là. Marrakech. Un nombre bien plus important de pays risquent également de sombrer dans une crise de la dette. Cela inclut également certains grands pays comme l’Argentine, le Pakistan, le Kenya et l’Égypte. En outre, les taux d’intérêt dans les pays industrialisés et donc dans le reste du monde devraient rester élevés plus longtemps que prévu. C’est particulièrement un problème pour les pays les plus pauvres, qui doivent remplacer leurs anciens prêts par de nouveaux. La transformation économique à venir pourrait à terme ralentir cette tendance.

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