Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Niger ont annoncé, dans un communiqué conjoint samedi, leur retrait du G5 Sahel, y compris la Force conjointe, à partir du 29 novembre 2023.
Cette décision fait suite à un examen approfondi du fonctionnement du G5 Sahel, indique le communiqué conjoint.
Les deux pays “ont décidé souverainement de se retirer de toutes les instances et organes du G5 Sahel, y compris la Force conjointe”, à partir du 29 novembre, souligne le texte.
Créé le 19 décembre 2014 par le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, le G5 Sahel visait à mutualiser les efforts et les ressources pour faire du Sahel un espace de sécurité et de développement.
“Cependant, il est clair qu’après près de 9 ans d’existence, l’organisation peine à atteindre ses objectifs. Pire encore, les ambitions légitimes de nos États, de faire du Sahel une zone de sécurité et de développement, sont bloquées par des lourdeurs institutionnelles et des contraintes dépassées qui nous convainquent que notre engagement pour l’indépendance et la dignité est incompatible avec la participation au G5 Sahel dans sa forme actuelle”, indique le communiqué.
La même source ajoute que “pour nos deux États, le G5 Sahel ne peut pas servir des intérêts étrangers aux dépens de ceux des peuples du Sahel, et encore moins accepter le diktat de toute puissance au nom d’un partenariat qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et États”.
En mai 2022, le Mali avait quitté le G5 Sahel, invoquant une organisation “instrumentalisée par des forces extérieures”.
Avec MAP
