En cette fin d’été, les aéroports sont confrontés à la pression des retours de vacances. À Genève, des centaines de valises attendent actuellement d’être restituées à leurs propriétaires. Pour diverses raisons, le délai moyen de livraison est passé de 24 heures à quatre jours.
Dans le hall des arrivées de l’Aéroport de Genève, il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater : les chariots remplis de bagages perdus s’accumulent. Actuellement, l’entreprise de manutention Swissport doit gérer pas moins de 600 valises en retard.
Selon Rachid Jouajoua, responsable du service passagers chez Swissport à Genève, les causes sont multiples. “Nous devons faire face à un manque de personnel dans certains aéroports, aux irrégularités du contrôle aérien ou aux perturbations causées par la météo. Cela entraîne un décalage entre l’arrivée du passager et celle de ses bagages”, explique-t-il.
De plus, le travail d’identification n’est pas toujours simple pour les agents de Swissport, qui doivent parfois jouer les véritables détectives pour retrouver les propriétaires, surtout avec des bagages non étiquetés.
En temps normal, dès réception de la valise, l’entreprise l’envoie à son propriétaire dans les 24 heures. Mais avec l’afflux massif des retours de vacances, le délai de livraison est passé en moyenne à quatre jours.
Dans certains cas extrêmes, l’attente peut être plus longue. “Cela fait 20 jours et je n’ai toujours aucune nouvelle de ma valise, elle n’est même pas encore localisée à l’heure actuelle”, témoigne une voyageuse samedi dans le 19h30.
Cette dernière a essayé de contacter sa compagnie aérienne de toutes les manières possibles, mais en vain. “La seule réponse que j’ai reçue est un message automatique me disant malheureusement qu’ils ne peuvent pas vérifier mon message et qu’ils ne parviennent pas à le lier à une référence de dossier”, raconte-t-elle.
Après 21 jours, la valise sera considérée comme perdue par la compagnie aérienne. Elle pourra alors demander une indemnisation. Mais au-delà de sa valeur financière, perdre ses affaires de cette manière a souvent une charge émotionnelle importante. “Je suis donc un peu découragée”, soupire la jeune femme.
Guillaume Martinez/jop
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