Une partie de la semaine dernière a été consacrée à suivre les interventions des ministres à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de leurs départements respectifs, dans le cadre d’un échange avec l’ensemble de la Représentation nationale. Il est important de souligner cette activité, surtout lorsque l’on se rappelle que, lors de l’installation de cette quatorzième législature, certains élus ont abandonné leur rôle de représentants pour adopter un comportement démagogique, populiste et violent, utilisant l’insulte et l’invective.
Dans une chronique précédente, j’avais exprimé mon indignation face à la transformation du perchoir, occupé par des personnalités respectées, en un lieu où règnent des entrepreneurs politiques sans civilité ni bienséance républicaine. Heureusement, le calme semble être revenu avec le temps et l’intervention des acteurs de la vie publique.
Aujourd’hui, il semble que l’ordre et la civilité soient rétablis au Parlement sénégalais. Les députés sont venus tour à tour interroger le gouvernement sur les orientations budgétaires, après avoir passé du temps à étudier les documents qui leur ont été remis. Cependant, certains élus opportunistes cherchent encore à faire sensation devant les caméras, en s’exprimant de manière décousue et superficielle.
Sur des sujets aussi sérieux que la gestion des hydrocarbures, la stabilité énergétique, les migrations, la justice, la sécurité nationale et les finances publiques, certains députés ont cherché à semer la confusion ou à attiser les conflits. Le comportement de ces élus en dit long sur leur manque de compréhension du peuple qu’ils représentent. Heureusement, aux côtés des éléments perturbateurs, il y a aussi des sources d’espoir.
Parmi les députés, l’honorable Moussa Diakhaté s’est distingué par sa rigueur, sa préparation méticuleuse et son approche conciliante lors des débats. Son discours structuré, ses arguments lucides et sa vision proactive et ouverte de la représentation sont rafraîchissants dans un contexte où les imposteurs et les charlatans politiques sont parfois mis en avant. Des représentants comme lui, engagés envers le Sénégal et ses citoyens, sont nécessaires en grand nombre. Le maintien de ce moule dans la formation de serviteurs publics de haute qualité intellectuelle et éthique est encourageant, malgré les tentatives de populisme et d’anti-républicanisme qui ont cherché à affaiblir le Sénégal. Ces sources d’espoir ravivent la foi en l’idéal républicain sénégalais.
Par Serigne Saliou DIAGNE – [email protected]
