2024-03-29 06:04:00
Les services secrets tchèques ont découvert un réseau de propagande financé par Moscou. Le groupe a utilisé le site d’information Voice of Europe, basé à Prague, pour diffuser des informations destinées à décourager l’Union européenne de fournir une aide à l’Ukraine dans la lutte contre l’armée russe, a déclaré le Premier ministre Petr Fiala.
En conséquence, le Service tchèque d’information sur la sécurité (BIS) a constaté que le réseau pro-russe avait entrepris des activités qui avaient « de graves implications pour la sécurité de la République tchèque et de l’UE ». Le groupe a mené une campagne d’agitation sur le territoire de l’UE « contre l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine ». Les activités du groupe ont atteint le Parlement européen. Fiala n’a fourni aucun détail.
Le journal tchèque Denik N a rapporté que le site d’information avait publié des déclarations de responsables politiques appelant l’UE à mettre fin à son aide à l’Ukraine. Certains hommes politiques européens qui travaillaient avec le site d’information étaient payés avec de l’argent russe, dont certains couvraient également les coûts de leur campagne électorale européenne. Selon le Spiegel, l’argent a été soit remis en espèces lors de réunions personnelles à Prague, soit transféré via une crypto-monnaie.
Les paiements ont touché des hommes politiques d’Allemagne, de Belgique, de France, de Hongrie, des Pays-Bas et de Pologne, selon une source du ministère tchèque des Affaires étrangères.
Selon le Spiegel, la Voix de l’Europe présente, entre autres, des interviews de Maximilian Krah, le principal candidat de l’AfD aux élections européennes. Selon le Spiegel, Krah a expliqué avoir accordé deux interviews à la Voix de l’Europe. “Bien sûr, il n’a pas reçu d’argent pour cela.”
Réseau d’espionnage en Pologne
Pendant ce temps, l’agence polonaise de contre-espionnage ABW a annoncé une opération contre un réseau d’espionnage russe. Un porte-parole a déclaré sur le service en ligne X que les activités du réseau russe étaient dirigées contre les pays et les institutions de l’UE.
L’objectif du réseau d’espionnage est de « mettre en œuvre les intérêts de politique étrangère du Kremlin », notamment en affaiblissant la position de la Pologne sur la scène internationale, en discréditant l’Ukraine et en nuisant à la réputation des institutions européennes.
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