Koupiansk, une ville du nord-est de l’Ukraine, est en proie à de violents bombardements alors que les troupes russes se trouvent à seulement sept kilomètres du centre-ville. Malgré cela, il y a un mois à peine, dans le chaos de la guerre, un café a ouvert ses portes pour offrir un bref moment de répit aux soldats. Alina, la propriétaire du café Makers, affirme avec détermination: “Pourquoi devrais-je avoir peur?”. Elle a appris à vivre avec la menace quotidienne et préfère rester dans sa ville natale. Les bombardements ont déjà touché la place située à côté de l’église orthodoxe, à seulement quelques pas du café. Mais Alina, avec sa fille Sonja, continue de gérer le café au milieu de la ville assiégée. Avant l’invasion russe en février dernier, Koupiansk comptait près de trente mille habitants, mais aujourd’hui, ce nombre a considérablement diminué en raison des évacuations constantes. La plupart des bâtiments du centre-ville ont été endommagés par les bombardements. Malgré ces circonstances, Dima Kabanets, le propriétaire du café Makers, a ouvert le café à Koupiansk pour soutenir les soldats et reverser les bénéfices à l’armée. Les soldats qui fréquentent le café apprécient la possibilité de s’évader momentanément des combats et de savourer un bon café fraîchement moulu. Cependant, l’insouciance est relative, car le café est directement exposé aux attaques russes. Alors que certains habitants ont fui la ville, d’autres, comme un vieil homme que nous avons rencontré, refusent de partir malgré les dangers, affirmant que Koupiansk est leur maison et qu’ils y mourront. Par mesure de sécurité, le café a été fermé récemment en raison d’informations sur des menaces d’attentats à la bombe imminents. Dima, soucieux de la sécurité de ses employés, a pris cette décision pour éviter tout danger.
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